Gaspard Noé est définitivement un ovni dans le cinéma français, un des seuls grands réalisateurs capable aujourd’hui de déranger le spectateur, de le pousser dans ses retranchements, quitte à choquer et à faire scandale.
Chaque film de Noé est un expérience, un nouveau long-métrage où le réalisateur cherche, et réussit, à repousser les limites du 7ème art, encore et encore.
Et sa nouvelle production, Lux Æterna, confirme encore une fois son statut de réalisateur du chaos et de la destruction par excellence. Le film est à mon sens le long-métrage le plus expérimental du cinéaste. Il y filme un tournage de film virant au drame, dans lequel flammes, split screens et couleurs stroboscopique se mêlent pour plonger le spectateur au milieu d’un univers cauchemardesque.
Dans la lignée de son dernier film, Climax, Noé filme une descente aux enfers, la destruction d’un univers grâce à des effets à la fois visuels et sonores qui vous prendront à la gorge pendant les courtes 52 min de projection.
Ecrire sur ce film est quelque chose d’extrêmement complexe tant l’expérience est indescriptible. Certains détesteront le film et crieront que Noé trempe dans la violence gratuite. Je pense que le film vaut le détour, vous aimerez si vous avez apprécié ses anciennes productions (vous détesterez évidemment si vous n’aimez pas le réalisateur)
Ayant adoré Climax, que je vous conseille si vous n’avez jamais vu de films de Noé, j’ai beaucoup aimé Lux Æterna. Allez vous faire votre propre avis en salle et surtout n’y allez pas si vous êtes épileptiques, histoire de vous éviter un détour par les urgences 10 min avant la fin du film.