J'ai toujours été intriguée par le travail de Gaspar Noé, et ce, surtout après avoir vu Love. Arrivée dans la salle sans aucun a priori, j'ai trouvé remarquable la première séquence de discussion entre Béatrice Dalle et Charlotte Gainsbourg. Le split-screen mettait l'emphase sur le dialogue et la fluidité avec laquelle les deux femmes nous racontaient des anecdotes.
Le moyen métrage s'est malheureusement étouffé après cette scène : je n'ai rien trouvé de plaisant et ai été largement agacée par le manque de matière du film. J'avais la franche impression que l'on - j'entends ici l'équipe et la réal - se regardait faire du cinéma en se disant que c'était subversif et génial sans vraiment rien développer ni en tirer.
Autre point négatif de ce film : les dernières minutes qui sont vraiment pénibles à regarder. Toute la tension de l'oeuvre se trouve là, c'est vrai, mais la réalisation est vraiment médiocre : l'image est si violente pour les yeux (changement en saccades de couleur à l'écran) et le son pour les oreilles (son perçant et stridant) que j'ai franchement pensé à quitter la salle. Après un montée d'anxiété et une envie de vomir, le générique de fin a été pour moi synonyme d'une libération et d'un soulagement.
Je terminerai par dire qu'il serait bon d'annoncer le traitement saccadé de l'image et du son au cours du film : cela peut s'avérer dangereux pour des personnes sensibles ayant des troubles auditifs ou des affections particulières (épilepsie).
Pour résumer, j'ai trouvé le message du film intéressant mais j'aurais voulu le voir traité d'une autre façon. Je tiens quand même à souligner la qualité de jeu des actrices qui a sauvé le film selon moi.