Noelle, timide étudiante en art plastique, est brutalement violée par un autre étudiant du campus à l’occasion d’une soirée. Elle se renferme encore plus sur elle-même, peut-être même pour toujours…
M.F.A. (2017) aurait pu être un bon drame sociétal (surtout en pleine période #MeToo, cela aurait été le bienvenu) ou bien alors un vicieux rape and revenge façon I Spit on your grave (1978), mais finalement ce sera ni l’un, ni l’autre.
En effet, le film de Natalia Leite ne tarde pas à montrer son manque flagrant d’ambition et d’intérêt. Le thème central (les agressions sexuelles) est en permanence évoqué maladroitement et la direction artistique aux abonnés absents ne viendra clairement pas sauver les meubles. Côté distribution, on retrouve Francesca Eastwood (fille de…) qui se démène tant bien que mal avec un rôle invraisemblable
(elle parvient aisément à retrouver tous les violeurs du coin et à les descendre et ce, sans la moindre difficulté rencontrée),
aux côté de Clifton Collins Jr. bien trop en retrait, à croire qu’il n’était là que pour encaisser son chèque.
La caractérisation des personnages manque de profondeur (pourquoi Noelle est-elle renfermée sur elle-même ?) et la mise en scène d’un classicisme absolu (et amorphe) aura vite fait de nous faire décrocher, dommage.
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