C’est consternant de sortir ce genre de film en 2024 et penser berner les spectateurs en survendant cette catastrophe du genre. Sony, toujours désespéré de concurrencer MCU et DCU, continue son Spider-Verse live sans Spider-Man, en allant piocher dans des persos secondaires de la mythologie de l'Araignée. La dimension mystique de Madame Web aurait pu donner une œuvre à l'esthétique nébuleuse atypique. C'est sans compter le formalisme du studio, comme pour Morbius, Venom, et d'autres, qui aboutit sur une image sans émerveillement, ni terreur. On sent la réalisatrice de séries feuilletons derrière la caméra tant les scènes sont vides, la plupart des effets laids et les plans de caméras n'ont aucune cohérence (l'impression que différentes techniques ont été testées au fur et à mesure pour l’esbroufe). Les costumes des héroïnes sont corrects, mais n'apparaissent que 10 secondes tout au plus et, pour une fois, le climax final n'est pas trop mal éclairé. Il faut déjà y parvenir, tant le scénario est dénué de rythme et nous assène son écriture kitsch de teen drama avec des adultes. Le développement des perso est mauvais, avec des dialogues d'exposition et références gênants. Il n'y a aucune alchimie entre les quatre actrices, Tahar Rahim est ridicule tout du long, Sydney Sweeney fait la nunuche de service, et Dakota Johnson a un comportement constamment déphasé. Tout sonne faux, et le montage est totalement à la ramasse, incapable d'y donner sens.