Un film de super-héroïnes futures ... qui n'adviendront jamais !

Saviez-vous que les USA, ces vils coloniaux ont tout spolié au brave peuple des Aragnas, ethnie aux pouvoirs des sorciers type Dr Strange et en communion avec la nature dans un mélange assez étrange entre le Blueberry de Jan Kounen et l'Avatar de James Cameron, qui ont inventé les araignées fauteuses de spidey en puissance ? Vous ne saviez pas, hein ? Maintenant, vous ne pourrez plus dire que vous e saviez pas !

Dakota Johnson vous y guide, passant de 50 nuances de Grey à 50 nuances de temps, démontrant par là même que les araignées sont douées du pouvoir de précognition !Elle semble assez inspirée ... et il le faut pour faire face à 30 ans à Tahar Rahim, qui en bon Prophète, peut ne pas prendre une ride pendant les 30 ans qui le séparent du début du film ! Tahar Rahim qui se la joue Black Spidey sans Venom, puisque Venom est dans un autre film, lui aussi doué de précognition ...

Mais je vous assure que ça n'a rien à voir avec Minority Report ... plutôt avec un Destination Finale du pauvre qui fait des clins d'œil à Dr Strange, à Piège de cristal (dans le final douteux de l'antagoniste du jour) et à Spiderman (avec un "grand pouvoir suppose de grandes responsabilités" du pauvre)

Entre deux accouchements à tout va et carjackings, on laissera la pauvre Emma Roberts sur les carreaux de sa gloire passée de Scream Girl - notamment dans l'excellent Scream 4 dont on taira l'importance de son rôle, qui a failli le devenir plus encore et longtemps dans la saga horrifique, pour ne lui confier qu'un rôle de second plan.

Ainsi qu'une Ghostbuster new generation, Celeste O'Connor, une ex-Dora devenue Hawkgirl chez DC, Isabela Merced, et une Sidney Sweeney qui n'avait pas encore de bons jeans mais une petite jupette façon animés japonais dits hentaï dans un rôle type Luna Lovegood qui aurait fusionné avec Hermione Granger des premières années aux antipodes de son rôle de hippie d'Once upon a time ... in Hollywood !, lesquelles seront réduites à des rôles de Spiderwomen en herbes, jeunes pousses élevées au grain par Mamie trentenaire au surnom éponyme, qui ne seront réellement des héroïnes que dans des flashs alternatifs. Cela sans parler de SpiderGwen qui devient Spiderwoman, Gwen Stacy faisant défaut de par les droits ...

Un métrage pseudo-super-héroïque qui joue sans doute sur l'originalité de n'en montrer aucune en acte et qui se veut surtout, cela se confirme dans le discours à velléité épique de Madame Web, un manifeste néo-féministe pour adolescente à endoctriner biiiien woke, quoique soft woke.

Bref, une curiosité mais pas une grande réussite, un brin nanardesque.

Une Fantabuleuse émancipation d'Harley Queen quasi-Marvelienne et tout de même bien plus buvable mais loin d'être mémorable.

À l'image de sa morale finale, une lapalissade des plus improbable: "Ce qui est bien avec l'avenir, c'est qu'il n'est pas encore arrivé". Un film de super-héroïnes futures ... qui n'adviendront jamais, donc.

PS: J'aurais bien mis 5 juste pour Sidney Sweeney et son initiative courageuse de ces derniers temps mais, en plus d'être subjectif, engagé et malhonnête, ce serait donner trop de valeur à un film plutôt passable.