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IL n'est pas étonnant que le cinéma américain s'intéresse en 1944 à cette histoire se déroulant en 1870 ; après tout, l'occupation de la France par la Prusse peut en rappeler une nettement plus d'actualité. Un fait d'autant plus important que Mademoiselle Fifi, le livre mais aussi le film, met l'idée de patriotisme au-dessus du reste (des conventions, du commerce et même de la politique) - et là aussi, un tel message faire écho en 1944. Le film de Robert Wise est en cela fidèle au livre de Maupassant, y compris sur le déroulé de l'histoire. Mais un changement, significatif, change totalement la charge initiale de l'écrivain : ce n'est plus une prostituée qui refuse les avances de l'officier prussien (et qui bloque par ce refus l'avance de la diligence et de ses passagers) mais une simple lavandière (Simone Simon, d'ailleurs très bien). Et tout naturellement, elle ne refuse pas de coucher avec lui...mais seulement de diner avec lui. Amusant quand on y pense (la pudibonderie des années Code Hays ne pouvait laisser ça) mais tout de même dommageable sur la force du récit.

denizor
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le 13 déc. 2018

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denizor

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