Mademoiselle Swing par inspecteurmorvandieu

Pendant que le couple Jean Murat-Elvire Popesco débat des mérites comparés de la musique classique et de la musique "swing", leur nièce Irène se retrouve dans les bagages d'un orchestre en route pour Paris.

Cette comédie musicale de Richard Pottier répond apparemment à la vogue du jazz et du swing du début des années 40. L'actrice chanteuse-danseuse Irène de Trébert et l'orchestre de Raymond Legrand proposent des moments musicaux vintage sans grand intérêt mais qui sont finalement, au coeur de cette comédie insignifiante, le moins pire du film.

Irène initie dans la capitale une bluette puérile et un imbroglio superficiel grâce auquel la jeune provinciale devient incognito "Mademoiselle Swing" que des imprésarios veulent engager. Scénario grossier, mise en scène indigente, on est dans le divertissement inoffensif et positif dépourvu de la moindre dérision ou second degré. Les acteurs sont employés à des enfantillages et on voit bien qu'Elvire Popesco et Saturnin Fabre font le métier sans conviction dans des rôles indignes de leur statut. Ils se mettent au service d'un certain type de comédie de la période de l'Occupation qui revendique certainement sa complète futilité au nom de la distraction du quotidien.