La cote basque. Les longues plages atlantiques qui s'évadent entre le nord de l'espagne et le sud de la france. Venteuse et froide au coeur.
Une femme prisonnière d'un drame.
Un adolescent en quête.
Sorogoyen nous fabrique encore un film d'une propretée visuelle etonnante. Comme dans As Bestas, la nature joue un rôle majeure. Comme une force superieur qu'il met habilement en valeur, par de jolis plans verticaux. Cimes des arbres, longues plages... On retrouve quelques inspirations à la Innaritu dans les mouvements de caméra, dans la mélancolie qui s'entremêle entre nature et Homme. L'océan emporte tout.
La première scène est forte. Chaude puis glaçante. Trou noir.
Marta Nieto est remarquable en espagnol comme en français.
Nous voilà 10 ans plus tard, nous decouvrons la profonde tristesse de cette mère.
Rodrigo Sorogoyen nous distille intelligement au fil des plans, des séquences, des échanges, le chagrin que porte Elena, mère perdue dans un monde qui à fait disparaître son fils.
La folie n'apparaît pas comme une évidence, le desespoir en revanche; coule depuis l'océan jusque le fond de son lit.
Elle ne vit plus. Et puis...
Une rencontre.
Film empathique, cohérent, intelligent, doux et pleins de ressources.
Sur une douleur qui ne s'épuisera jamais. Celle que personne ne veut connaître.
Elena, elle, finit par l'affronter.