Une nouvelle fois la magie s'invite dans un film de Woody Allen. La magie en opposition à la science, à la rationalité. Cette rationalité paradoxalement personnifiée par un grand magicien, interprété par Colin Firth, se retrouve perturbée par la charmante Emma Stone qui campe le rôle d'une prétendue voyante.
Comme souvent chez Woody Allen le thème du sens de la vie et de son irrationnalité est présent dans ce film. Malgré un casting superbe, et une écriture derrière laquelle on retrouve par instant la plume de Woody Allen, le film manque un peu de constance et de profondeur.
Le thème de l'illusion est au coeur du film, et la question de : "Doit-on s'illusionner si cette illusion mène au bonheur ?" est le fil conducteur du récit, ou du moins de sa deuxième partie. Woody Allen cite Nietsche, il aurait aussi pu citer Erasme et son "Eloge de la folie" qui préconisait de vivre dans l'erreur si l'erreur menait au bonheur. Cette question est passionante et aurait mérité d'être mieux traitée par ce film. Woody Allen, avec son univers, sa plume de folie, et son talent aurrait pu aller plus loin dans le questionnement. Le film est léger se regarde avec plaisir, mais l'on reste un peu sur notre faim.