Le principal défaut qu'on puisse reprocher à Mai ne lui est pas intrinsèque : il s'agit de la qualité des sous-titres, qui sont un réel scandale. Il est à souhaiter, si le film trouve un distributeur et sort sur les écrans français de manière plus soutenue, qu'ils soient retravaillés. J'imagine que c'est le résultat d'un travail fait par une IA et non vérifiée ensuite, sans doute pour des raisons d'économie mal placées, qui se font au détriment de l'œuvre et de son public. En tout cas, entre la grammaire calamiteuse et les tournures dénuées de signification qui obligent à réfléchir pour retrouver le sens, cela nuit grandement au plaisir du visionnage.
Concernant le film en lui-même, c'est un mélange de mélodrame et de comédie romantique qui fonctionne plutôt bien, le film manipulant le spectateur pour ménager quelques révélations croustillantes. Si parfois la volonté de tirer des larmes se fait trop manifeste jusqu'à sombrer dans la facilité, le rythme et les effets de mise en scène, comme le montage du début ou le fait de jongler entre les genres, jusqu'à une séquence empruntée au cinéma d'horreur, montrent une envie de faire du cinéma qui apparaît communicative. On se laisse donc facilement embarquer.