Le nanar le plus cher de l'histoire
Qu'espérais-je ? Je ne sais plus. Peut-être juste fuir la chaleur étouffante de ce vendredi soir. A y réfléchir, il aurait mieux fallu préférer la chaleur...
Je vais commencer par ce qui m'a le plus choqué : les dialogues. Ils sont d'une pauvreté rare, on a l'impression d'un défilé où chaque acteur vient débiter sa punch-line avant de repartir. Insupportable.
Le scénario est plat et sans surprise (un gentil, des méchants bref on est dans un film de super-héros et on le sent).
Le jeu d'acteur est à au moins à la hauteur des dialogues : à force de froncement de sourcils et de mâchoire serrée, Clark ne parvient qu'à se rendre ridicule. Toute la partie concernant son enfance (à quel point il a souffert de sa différence à l'école etc etc) ne nous émeut jamais et a même le mérite d'être sacrément pathétique.
On ne ressent pas non plus de danger pour lui, tant il semble être supérieur à ses adversaires. Les séquences de rattrapages aériens sont amenées de façon prévisible, ce qui fait qu'au final, les personnages secondaires ne risquent pas grand chose eux non plus. Conséquence : ils sonnent particulièrement creux, à l'image de cette Lois Lane qui n'aura de cesse de chuter (et de se faire sauver au vol) tout au long du film ou encore du père de Clark qui meurt d'une façon si insignifiante (je vous laisse la surprise).
Au final on a affaire à un mélange diffus entre drame, comédie, action, survie qui se veut sérieux mais ne convainc jamais dans aucun domaine. Là où Iron Man avait fait le choix du second degré assumé, Man of steel, se voulant plus grave, peine à séduire.
Cerise sur le gâteau de médiocrité : le film se termine sur une insupportable touche patriote, histoire de nous rappeler que les super héros sont bien américains...