Sad love in New-York
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Comme d'habitude, c'est la folle capacité d'introspection jubilatoire du cinéaste qui fait la grandeur du film, avec son snobisme attachant, les petites réflexions intellectuelles mitraillées, sa complicité avec une pléthore de grandes actrices (Diane Keaton, Meryl Streep, Mariel Hemingway), un grand Michael Murphy...
Et en bonus la sublime photographie de feu Gordon Willis qui met en valeur Manhattan comme personne. Mais c'est aussi là où le bât le blesse, à mon sens, la place de Manhattan et par extension New-York dans le film. Il me semble d'ailleurs que Robert Altman avait émis quelques interrogations très justes à ce sujet, demandant où sont les blacks, où sont les chicanos, où se trouve le métro. C'est à mes yeux la principale limite du film, qui vaut davantage pour le portrait du cinéaste que pour le portrait de la ville qui est certes magnifiée par Willis mais qui ne prend jamais vie, car c'est un Manhattan distant, invisible, qui nous est proposé, un Manhattan manquant de vie. D'où l'effet parfois de carte postale, le film s'ouvrant et se concluant sur un enchaînement abrupt et spontané de plans de la ville, sans liens avec les propos du réalisateur.
Mis à part ce détail (toutefois important car cette faiblesse provient de la première volonté de Allen, c'est-à-dire faire une ode à son quartier), il reste néanmoins un pilier du cinéma psychanalytique dans la droite lignée de Bergman.
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Créée
le 13 mars 2016
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