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Mantis. Lee Tae-Sung. Un nom qui claque, une lame qui brille, une promesse qui s’effrite.
Im Si-Wan surgit, visage d’ange au cœur mécanique. Tueur d’élite en pause, rappelé par une industrie qui ne dort jamais. Il retrouve l’ami-apprenti Jae-yi, l’ombre tutélaire Dok-ko. On rêve d’un vertige, d’un duel de nerfs. On récolte un manuel.
Le film se déploie comme un cahier d’exercices. Plans léchés, néons qui s’appliquent, chorégraphies qui cochent la case “stylé”. Mais la sueur manque. La violence ressemble à un clip. Les combats — précis, oui — n’ont ni poids ni urgence. La caméra admire ses propres reflets.
On guette un trouble. Un silence qui craque. Une fissure dans la cuirasse de Mantis. Rien. L’homme reste concept, silhouette programmée. Même Jo Woo-Jin, solide, se heurte à un scénario qui confond mystère et absence. La relation maître-disciple ? Ébauchée, puis avalée par l’esthétique.
Il y a pourtant des éclats : une pluie de verre au ralenti, une ruelle saturée de rouge, un face-à-face presque animal entre Mantis et Dok-ko. On sent alors ce que le film aurait pu être : un cauchemar électrique, une danse de prédation. Mais tout retombe. Netflix lisse, polit, gomme.
Au bout d’1 h 53, on sort indemne. Trop indemne. Mantis, insecte qui devait trancher, se contente de poser. 4 sur 20. Parce que la beauté sans vertige, ici, n’est qu’une vitrine.
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