Sylvain Chomet aura beau camouflé son dernier film derrière quelques incursions fantastiques ou vignettes humoristiques, son Marcel et Monsieur Pagnol se révèle être un biopic fort académique qui retracera la vie du célèbre écrivain en respectant les attendus d'une bonne fiche WIKIPEDIA. De son enfance, en passant par les planches du théâtre puis les plateaux de cinéma jusqu'à sa mort. La figure de Marcel Pagnol reste intacte et l'on n'apprendra que très peu sur l'homme excepté l'angoisse de la page blanche ou de la gronde du public.
Néanmoins, on pourra saluer une animation léchée et un doublage provençale de qualité. Laurent Lafitte se débrouille pas si mal dans l'exercice, bien que de vrais marseillais auraient certainement à redire. On sent que l'hommage est sincère, jusqu'à aller chercher Vincent Fernandel pour interpréter la voix de son grand-père. Raimu en grand râleur égocentrique est assez savoureux également. Et c'est bien là le principal intérêt du film que de retrouver des grandes figures disparues du cinéma français. De découvrir l'évolution du septième art via le prisme d'un homme passionné et qui aura su raconter ses histoires via différents médium.
La vie privée de l'artiste demeurent l'angle mort du film avec ses petites 90 minutes qui feront défiler les différentes femmes, enfants en un claquement de doigts. Il aurait été préférable d'évincer cette partie à mon sens.
Un film d'animation familiale, pour adultes, fabriqué avec soin, qui plaira aux nostalgiques et rempli le cahier des charges attendu. On aurait apprécié une ambition autre, mais cela reste très plaisant en l'état.