The long nap
Marche ou crève est sans doute l'un des pires films de l'année, on a quand même un film sur des gens qui marchent sans pouvoir s'arrêter pendant des jours, où on ne voit aucun signe de fatigue...
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le 21 oct. 2025
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Dans un univers dystopique où une Amérique en déliquescence est gouvernée par un État totalitaire, probablement suite à un coup d'État militaire, le "Major" (Mark Hamill) règne sur le pays d'une main de fer et organise chaque année un 'marchathon'. Un groupe d'adolescents, tirés au sort parmi des millions de candidats, devront marcher sans jamais s'arrêter ni ralentir, jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un. L'évènement est encadré par l'armée qui s'occupe d'exécuter les trainards et d'appliquer tout un tas de règles et d'avertissements durant la course.
Après La Communauté de l'Anneau, si vous pensiez avoir vu un film sur des gens qui marchent continuellement sans faire grand-chose d'autre, attendez de voir The Long Walk, qui pousse la barre un peu plus loin avec des gens qui marchent en ligne droite à la même allure en papotant pendant 1h50. C'est un postulat à la fois original et audacieux, et la première réussite du film est qu'on ne s'y ennuie jamais.
Avertissement : je n'ai pas lu le roman de Stephen King dont ce film est adapté.
En le voyant classé en tant qu'Épouvante-Horreur, je m'attendais à beaucoup plus de violence graphique, des marcheurs qui s'entretuent, des pieds mutilés et de gens qui marchent sur leurs ampoules et leurs moignons, mais pas du tout. Même si le film s'efforce initialement d'établir la radicalité de ses enjeux avec des exécutions explicites, il ne s'aventure jamais dans le gore ou le cruel et reste étonnamment lisse. Je suis aussi étonné qu'il y ait si peu d'antagonisme entre les marcheurs pendant la compétition, alors qu'il semble si facile de provoquer les autres et les pousser à la faute pour augmenter d'autant ses chances d'être le dernier survivant.
Au lieu de ça, le film passe l'essentiel de son temps à cimenter la camaraderie des personnages, et leur amitié naissante, renforcée par l'adversité et la souffrance. Et ça marche curieusement bien, grâce à la présence de David Jonsson qui campe un personnage attachant et foncièrement bien attentionné dans bromance avec Cooper Hoffman.
Les autres personnages sont très oubliables et leurs morts ne m'a pas spécialement remué. Le film leur laisse peu de place pour exister et leurs tourments, physiques ou psychologiques, ne sont pas illustrés de façon assez viscérale pour susciter beaucoup d'émotion.
Je suis content que l'univers du film ne soit qu'une toile de fond dont on sait peu de choses, et qu'il se concentre sur ses péripéties plutôt que se sentir obligé de tout expliquer, mais je me demande encore quel est son propos, car il brasse beaucoup de thèmes sans en approfondir aucun. On y parle d'autorité, de contrôle des masses par l'exploitation du spectacle, de solidarité et d'isolement, de perte de l'innocence (mais pas trop) et de jeunesse sacrifiée, mais je n'ai pas encore décidé si le film était ambigu ou n'avait juste pas grand-chose à dire.
Adapter The Long Walk était loin d'être gagné d'avance, parce que dans sa forme, c'est un Battle Royale sans combats sanglants, ni armes rigolotes, ni morts cruelles. C'est un Running Man sans la satyre sociale cinglante et les excès de violence. C'est un Hunger Games sans son drame romantique adolescent et sa dystopie chamarrée. Et pourtant, grâce à un bon sens du rythme et l'alchimie de ses deux protagonistes, il a réussi à me divertir et me tenir en haleine, alors qu'il s'y passe bien peu de choses.
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Créée
le 24 oct. 2025
Critique lue 4 fois
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