Marie et Madeleine
Marie et Madeleine

Téléfilm de Joyce Buñuel (2008)

Hier six péripatéticiennes m’ont invité à sortir ! Comment t’as fait ? (...)

Hier six péripatéticiennes m’ont invité à sortir !

Comment t’as fait ?

Je me suis trompé de toilettes au bar !

Si comme moi, vous vous êtes laissé piéger par le nom du réalisateur, sachez qu'il risque d'y avoir erreur sur la personne ! Joyce Buñuel (1941- ......) n'est pas dans la lignée génétique du célèbre réalisateur : elle a hérité de ce nom au travers des liens sacrés du mariage... Et encore, sacré, je ne sais pas...

Toujours est-il qu'elle fut l'épouse de Juan Luis Buñuel : le fils de Luis Buñuel dont elle divorça en 1976 tout en gardant ce nom ! Quand même plus "vendeur" que Joyce Sherman, non ?

Surtout quand on n'a aucun talent et qu'on pond des navets dans ce genre !

Elle s'était bien essayé au cinéma où elle n'a laissé le souvenir qu'une bien pâle étoile filante...

pour s'incruster au petit écran où elle s'est spécialisée dans les daubes du genre : Commissaire Moulin, le juge est une femme, Clem (...) Bref devenue un tâcheron TV pour cause alimentaire, encore que certains téléfilms sont un régal, mais pas d'elle ! Son dernier en date : "On se retrouvera", en 2014. Ben non, depuis cette année-là, plus de nouvelles...

C'est l'histoire d'une maison close avec des putes comme on dit prosaïquement, ou en prenant son "parlache" du dimanche : hôtel d'accueil avec sophrologue pour messieurs fatigués...

qui dans une rue, se détecté facilement par un réverbère rouge qui n'éclaire pas grand chose mais que là on va pouvoir se délasser en délestant un peu de son livret de caisse d'épargne de la poste.

On appelle ça aussi la relance de l'économie !

Et ces dames sont aussi très accueillantes de ces cochons de nazis puisque l'action se situe pendant la seconde guerre mondiale où les endroits dits de charmes sont fréquentés par des vraies espionnes genre Mata-Hari... Ici, un haut militaire envahisseur va perdre bêtement sa serviette contenant des documents de guerre secrets dans le lieu de perdition, entraînant les putes du nid douillet à le quitter pour se réfugier dans un couvent où elles se mêlent aux nonnes...

Vous avez comme moi l'impression d'avoir vu déjà ça aussi ?

Là où ça se corse, c'est que la mère supérieure de ce couvent, n'est autre que Michèle Bernier et quand on connaît la fille d'Hara-Kiri, enfin du professeur Choron... serait-elle allée au catéchisme judéo-chrétien ?

Vous me direz trois pater- noster si ça vous a fait sourire !

Le scénario est aussi pantouflard que la réalisatrice : à 67 balais, on épargne ses rhumatismes et on ne s'étonnera pas de voir un film non pas pépère mais mémère qui frappe certains tâcherons pensionnaires du service public... On se contentera de vues sur la maison close et couvent : de film eut pu être transposé au théâtre...

Si l'on excepte la Belle Elodie Fontan crédible en novice qui vaut à ce navet une étoile dans mon appréciation, le reste du casting n'aura pas ruiné le budget de la production...

En suivant les cours du Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris jadis, Carole Richert ne s'imaginait sans doute pas alors que ça la mènerait à jouer les mères maquerelle dans un bordel de Dieppe, mais il n'y a pas de sot métier...

Je ne parlerai pas des militaires envahisseurs : aussi grotesques que les russes en Ukraine en 2022...

Cette pantalonnade est tellement creuse qu’on s'efforce de meubler comme on peu les vides imaginatifs en nous saupoudrant d'une manière incongrue le scénario de chansons désespérantes dont on se serait bien passé : Buñuel se croirait-elle encore à l'ère des opérettes ou comédies musicales ? Les parapluies de Cherbourg sont repliés depuis belle lurette...

la trois (RTBF) le 20.09.2022

(En attente de relecture)

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le 20 sept. 2022

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