Unhappy camper, happy viewer

J'avais trouvé le premier film très moyen (il ne doit ça bonne note qu'a son twist final) du coup je m'attendais pas à grand chose de cette suite et j'ai été agréablement surpris.

Commençons par les défauts. Les morts sont relativement funs mais ça aurait pu être beaucoup plus délirant. Comme dans tout slasher, on a droit à des mauvais slasher, ici la palme revient à Bryan Patrick Clarke pour son interprétation désastreuse du moniteur TC. Beaucoup de personnages crient dans le camp sans que personne ne soit alerté. Pour finir le plus gros défaut selon moi : Angela n'a qu'à dire qu'elle a renvoyé un enfant chez lui après l'avoir tué et personne ne se pose de questions. Heureusement, Demi (la campeuse qui finira étranglée par une corde de piano) comprend que quelque chose ne tourne pas rond et elle décide d'en parler à... Angela, qui la tue. Chaque fois que quelqu'un disparait Angela sors la même excuse c'est quand même difficile à croire qu'aucun adulte n'ai pensé à vérifier si c'était vrai. On pourra aussi se plaindre éventuellement de la nudité excessive mais bon c'est pas quelque chose de vraiment gênant.

Concernant les points positifs, je commencerai en parlant de la scène de sexe dans les toilettes filmée avec un jolie travelling au ras du sol qui ne laisse voir que les jambes des deux protagonistes. Rien de transcendant mais j'ai bien aimé le plan. J'ai beaucoup apprécié la double référence aux icônes du slasher lorsque deux jeunes se déguisent en Freddy et Jason pour effrayer Angela. Le scénariste pousse la référence plus loin en faisant se déguiser Angela en Leatherface avant qu'elle ne tue les deux malotrus. On regretteras néanmoins l'agonie ridicule du pseudo-Freddy qui pousse des sortes de gémissements pas crédible du tout avant de mourir.

Passons au point central d'un slasher : les meurtres. Le plus marquant est celui d'Ally, plongée dans tes toilettes pleine de sangsues. Elle a beau être détestable, sa mort particulièrement atroce me ferait presque éprouver de la pitié pour elle. Jee doit également de parler du le meurtre de Demi. Elle entre dans la chambre où Angela est seule pour lui parler de ses soupçons, en tant que spectateur, on sais qu'Angela va la tuer et le réal laisse la tension monter jusqu'au moment fatidique. Angela prend une corde de guitare et l'étrangle malheureusement, le meurtre est trop court. J'aurai apprécié qu'il dure plus loin et que Demi se débate plus pour faire monter le malaise chez le spectateur. Dommage que ça se finisse si vite.

Pour finir, je me devais d'aborder le point le plus intéressant du film : Angela. Pamela Springsteen (oui c'est la sœur de Bruce) est magistrale dans ce rôle de tueuse psychopathe. Elle réussi à insufler quelque chose de réellement dérangeant dans son personnage. Angela passe des moments de folies ou elle tue pour des motifs dérisoires à des scènes ou elle est tellement gentille et puritaine qu'elle en devient niaise et coincée. Il a une qualité entre la bonne Angela et la mauvaise Angela que je trouve très bien écrite et interprétée, ce qui est plutôt étonnant pour un petit slasher sans prétention. Je regrette néanmoins que la scène du rêve d'Angela ne sois pas plus folle, ça aurait été l'occasion de faire quelque chose de complètement psychédélique histoire de nous plonger dans son subconscient dérangé mais au lieu de ça on devras se contenter de flashbacks de ses meurtres avec une teinte bleu. Pourquoi le bleu ? Aucune idée je suis même pas sur qu'il y ai de logique derrière le choix de cette couleur.

Finalement je met 6/10 à ce film, j'aurai aimé lui mettre une meilleure note mais je ne peux pas car car aurait facilement pu aller beaucoup plus loin et ne le fait tout simplement pas. Déception donc mais ce Sleepaway Camp reste un slasher très correct rempli de bonnes idées et une suite meilleure que le film précédent qui n'était sauvé que par son twist.