C'est un beau match pour lequel nous assistons. D'un côté joue la raison, tenant fébrilement sa raquette enchaînée à un wagon d'emmerdes. De l'autre joue la folie, son sourire charmeur et ses formes sensuelles font d'elle le joueur favori de cette compétition.
Pourtant au fil du match nous ne sommes jamais sûr du dénouement, cette balle de décision ne cesse de faire des aller-retours frappée de plein fouet par la passion et tout un lot de sentiments amers. On pourra peut être reprocher la lenteur du match, mais une fois les premiers échanges passés on s'accorde tous à tourner la tête de droite à gauche sans broncher.
A la fin de cette compétition nous sortons du terrain avec un tout autre sentiment que celui que nous nous avions imposé au début, un mélange étonnant de satisfaction et de frustration qui balancera d'un côté ou de l'autre selon le jugement personnel de chaque spectateur, mais nous avons tous compris que l'œuvre de Woody Allen a bel et bien marqué un point.