On pourra reprocher autant qu'on veut à Kheiron sa naïveté et sa mise en scène qui n'invente pas l'eau chaude, mais Mauvaises herbes est, dans la continuité de Nous trois ou rien, un film qui pue la sincérité et les bonnes intentions.
Et ça fonctionne sur moi. J'arrive à être touché par le trio d'acteurs principaux, par ces gamins, et ce même s'ils sont tous plus ou moins des archétypes.
Évidemment, dans la vraie vie, la méthode utilisée par Waël dans le film en tant qu'éducateur est très contestable et utopique, mais il se dégage quelque chose de beau du film, je ne saurais l'expliquer. Quant aux passages où l'on assiste à une guerre et à ses conséquences, encore une fois rien de révolutionnaire, mais ça marche très bien et ça ne fait pas film fauché, on voit juste ce qu'on peut nous montrer mais c'est suffisant pour être embarqué dans ce récit-là. En plus les gamins dans cette partie du récit réussissent à être touchants, ce qui n'est pas facile pour des enfants-acteurs.