le 22 juin 2021
La fièvre du samedi soir
Avec un Vincent Macaigne habité et doté d’une fiévreuse atmosphère de film noir aux confins d’un Paris périphérique, Médecin de nuit d’Elie Wajeman frappe fort. Un immanquable. Un peu comme le...
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Médecin de Nuit m'intriguait depuis un petit moment. Réalisé par, ce qui était encore pour moi jusqu'au visionnage du film, un inconnu au bataillon, le film a son petit lot d'acteurs que j'apprécie beaucoup : Pio Marmaï, Sara Giraudeau et Vincent Macaigne. Ce dernier se révèle d'ailleurs bluffant. Connaissant l'acteur uniquement pour des rôles comiques, dans le très bon Le Sens de la fête et l'excellent La loi de la jungle notamment, j'ai été bluffé par la « violence » du personnage qu'il incarne, son pragmatisme, à plusieurs reprises.
Le film m'a malheureusement déçu pour la simple et bonne raison qu'il passe totalement à côté de son sujet pour se vautrer dans un scénario prévisible et lambda. C'est très simple, plus le film avance, plus on sait où il va nous mener, les ficelles deviennent de plus en plus grosses.
Ça ne démarrait pas trop mal pourtant. Centrer la caméra sur un médecin prescrivant du Subutex (un produit de substitution aux opiacés) à des toxicomanes en manque ancrait le long-métrage politiquement : les toxicomanes étant présentés non pas comme des « tarés » mais comme des victimes. D'ailleurs, l'intro du film se veut clairement politique, l'inspectrice de l'assurance maladie menaçant Mickaël à cause de son trop grand nombre de prescriptions.
Les premiers signaux d'alertes ont fait leur apparition à peine un quart d'heure après le début du film. En effet, on apprend très vite que Mickaël trompe sa femme et qu'il s'est lancé dans de la contrebande de subutex avec son cousin, Dimitri, qui doit de l'argent à un Géorgien… afin d'être bien cliché, on apprendra plus tard que sa maîtresse, Sofia, est en couple avec son cousin. Outre le fait que ces situations nous soient présentées avec que l'on commence réellement à voir Mickaël officier en tant que médecin de nuit (pourquoi avoir choisi ce titre-ci du coup ?), on sent immédiatement que Dimitri la fait à l'envers à son cousin…
C'est le twist final, on apprend qu'il était derrière tout le trafic depuis le début et qu'il n'était menacé par personne.
Sa relation avec Sofia m'est d'ailleurs passée complètement au-dessus de la tête tant cela ne va nulle-part en plus d'être, là encore, du vu et revu.
Plus le film avance, plus le côté médecin de nuit se perd. Déjà que cet aspect était peu présent à la base, il finit par être entièrement occulté une fois arrivé à la fin. Le long-métrage se conclut, sans aucune surprise, sur la mort de Mickaël, assassiné par le trafiquant qui avait annoncé sa mort quelques minutes plus tôt.
Bref, encore une fois, déçu par ce film qui en allant partout finit par aller nulle part. Le réalisateur ne traite absolument pas le côté médecin de nuit pour rentrer dans un délire proche du polar américain… bien que concrètement on soit plus proche du téléfilm qu'autre chose. Même l'aspect trafic de médicament, que le réalisateur a pourtant souhaité traiter avec réalisme, est géré n'importe comment, notamment en nous présentant Dimitri comme « le vrai mafieux du film ».
La photographie de David Chizallet ainsi que la prestation de Vincent Macaigne sauvent le long-métrage du désastre… mais de là à vous le recommander…
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Créée
le 18 nov. 2022
Critique lue 23 fois
le 22 juin 2021
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