Une sorte de Brokeback Moutain où les réunions à travers les époques ne sont pas secrètes à cause de leur orientation sexuelle mais parce qu'Ellen Burstyn et Alan Alda sont mariés.
Je n'avais vraiment découvert Ellen Burstyn qu'avec son personnage qui se drogue pour maigrir plus vite, afin de plus vite se trouver présentable à temps pour sa participation à une sorte de très prochain Question pour un Champion. L'ironie étant qu'elle a un garçon drogué n'arrivant pas à décrocher, qui la prévient contre ces pilules qu'elle a commandées par correspondance; elle même devient accro par trahison car elle ne savait pas que ces pilules miraculeuses étaient de la merde addictive. J'avais été scotché à la scène où elle a des hallucinations et son frigo l'attaque dans Requiem for a Dream de Darren Aronofsky en 2000, grand écran marquant. Puis je me rappelais alors après qu'elle était déjà la maman d'une autre possédée, dans L'Exorciste de William Friedkin. Et sera la fille de Matthew McConaughey dans Interstellar.
ici elle joue une sorte de Francesca de 'Sur la route de Madison' mais qui trouve un deal plus malin et moins éthique avec son Robert...elle opte pour le pay as you go, une fois par an.
je connais encore mal Alan Alda qui était entré dans ma cinéphilie tard: pour la scène où ce maniaque avec un regard de sadique satisfait, yeux se plissant en amande et grimace de gros chat repu, s'amuse à mettre ostensiblement une marque de doigt sur le verre de l'invité qu'il attend; un germaphobe notoire, Howard Hughes, joué par Di Caprio dans The Aviator. L'art du deal consistant alors sans doute à connaître les faiblesses de son adversaire et jouer sur ses points de pressions.
Et je connaissais Alda dans un cynique et si juste film de Woody Allen qui a peur et est déçu que celle qu'il aime, aime en revanche un connard: c'est classique, le connard est joué par Alda, un pompeux homme de télévision qui donne des leçons de comédie et de censure anti blasphème qu'on entendait à l'époque du procès Charlie Hebdo: "if it breaks, it is not funny; if it bends, it is funny". Dans ce 'Crime et Délit', Woody Allen donnait en passant, comme John Ford dans 'Le sergent noir', une leçon en montage, en éducation à l'image, une éducation non pompeuse à la manipulation de l'image: on revoyait les images qu'il avait tournées d'Alan Alda au travail, mais juste son montage sur ces même images ridiculisait le sujet.
ici, Alan Alda négocie plus de sexe et de revoir la femme dont il vient de tomber amoureux.
or les deux sont mariés.
ils se reverront toute une vie, en vacances.
on passe les époques façon Forrest Gump de Zemeckis ou Brokeback Mountain. On voit passer et devine les différentes époques à travers leurs vêtements et les coiffures, façon changements de costumes, comme dans Le muet Bal d'Ettore Scola où on devinait les époques via les costumes et musiques.

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PierreAmo

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le 20 juil. 2022

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