I, Zombie : chronicles d'un mec qui ne mange plus de pain

I, zombie : The Chronicles of Pain est complètement méconnu. Et malgré (ou grâce à) ça, beaucoup en ont entendu parler. Seul un public limité (en son nombre et non pas en ses capacités) s'attèlera à la tâche de le visionner ; encore faut-il se le procurer. Pour ma part, j'ai eu la chance de tomber dessus alors que je flânais au hasard dans un magasin de ventes en rab'.

Tout de suite, on se rend compte du budget, car il n'est pas là. On se retrouve face à une œuvre où le réalisateur devra se reposer sur son seul talent pour y arriver. Cela ne pouvait que me réjouir.

Au casting, c'est un Dean Sipling, complètement méconnu, qui a la charge de tenir l'ensemble du film. Sa tête de poupon, de bébé qui semble avoir grandit trop vite, est parfaite puisque c'est avec un plaisir sadique qu'on se réjouit de la voir se détériorer. Et là, mes amis, on est comblé !

Le travail sur le maquillage est excellent du début à la fin. Andrew Parkinson s'est clairement inspiré de "la mouche" et parvient à donner un résultat proche avec bien moins de moyens. L'évolution, ou plutôt la destruction du personnage au film du film est splendide, bien qu'un peu longue sur le début ; force m'est d'admettre.

ais il faut aussi l'avouer : I zombie manque de rythme. Notre personnage se lève, pense à sa douce, se masturbe sur les photos de son ex, sort manger le même mec qui pourrit depuis quelques jours, puis rentre se coucher. On coupe le tout avec des plans d'interviews complètement inutiles de son ex copine, histoire de plomber encore le tout. Là, je vous le dit tout net : il y a vraiment des bouts où on a bien le temps d'aller se chercher une bière.

Ce qui nous fait tenir, c'est beaucoup la musique. Bien présente, elle accentue toutes les scènes, mêmes les plus banales (enfin... banales pour la vie d'un zombie bien sûr). La musique et les cadrages contribuent tous deux à poser une atmosphère qui nous retiendra, même si le scénario continue à être lent.

Ah non parce que y'a un autre truc indigeste : OUI parfois il y a de l'action. Ok ; le genre film prend contre-pied tous les films de zombies où l'on privilégie l'action, etc. j'applaudis l'idée, mais ça n'en fait pas automatiquement quelque chose de bien. Revenons à nos scènes d'actions, pour bien vous faire comprendre, chers lecteurs le problème de I zombie : Les scènes d'actions sont le 90% du temps des rêves de notre ami zombie. Oui ! TOUS les passages intéressants ou qui apporteraient une nouveautés ne sont que des RÊVES. Ah et il y a aussi les rêves chiants, mais ceux-ci sont des flashbacks... parfois ils donnent effectivement un côté plus dramatique au sort du héros, parfois, ils donnent un côté plus soporifique à l'intrigue... Ou parfois même un peu des deux.

Finalement, le spectateur est lui-même un zombie : constamment entre la vie d'une réalisation prometteuse et d'une bande-son pas toujours parfaite, mais souvent magnifique pour un aussi petit budget, et la mort d'une idée sous-exploitée et d'un scénario qui pédale dans la semoule.
LeCactus
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le 12 juin 2012

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