Metropolis
8.1
Metropolis

Film de Fritz Lang (1927)

Metropolis, la matrice du cinéma de science fiction- Dossier

Ce qui frappe dans Metropolis c’est d’abord son gigantisme.
Le projet naquit de la vision qu’eu Fritz Lang de New York, lors d’un voyage trois ans plus tôt. Une énorme cité organisée verticalement, engouffrant ces hommes qui semblent l’avoir dressée vers les cieux, telle une tour de Babel moderne.
Reproduisant cette vision sur un mode futuriste, la ville de Metropolis présente la même perfection verticale. Des perspectives vertigineuses, où circulent les avions, entre des ponts obliques et interminables suspendus à des centaines de mètres au-dessus du sol.

Parfaite, cette ville ne l’est qu’en apparence uniquement. A Metropolis, l’homme est une fourmi, un simple rouage d’une société à étages. Au sommet les puissants, et dans le ventre de la terre les ouvriers. Avec cette vision radicalement Marxiste et pessimiste, Lang est à des années lumières des voyages naïfs dans la lune des frères Lumières quelques années auparavant.
Outre sa démesure et son pessimisme social, la modernité de cette œuvre réside dans ce qu’elle anticipe du futur cauchemar nazi : race supérieure contre un pan de la population méprisé, culte du gigantisme et de la perfection géométrique. Autant de critères qui, ignorant la moral de l’histoire, firent qu’Hitler proposa à fritz Lang d’être en charge du cinéma de propagande nazi. Lang fuit pour la France le soir même.

Un chef d'oeuvre absolu qui est à la base même de nombreux films de science fictions modernes, de blade Runner en passant par Star wars jusqu'a Akira en passant par le 5éme élément.
Désormais visible dans sa version d'origine sur une somptueuse edition HD .

Le Dossier complet consacré au film, l'exposition de la cinémathéque e à son influence est sur notre site
ChroniquesCanap
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le 24 juil. 2012

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