Saltzman et Broccoli se retourneraient dans leurs tombes en voyant comment James Bond fut maltraité dans cette vingtième aventure pour ses 40 ans sur grand écran. Car Meurs Un Autre Jour est un ratage complet. A se demander comment ils ont pu positionner 007 sur un tel créneau d'un simple et bête film d'action. Car vous devez tout oublier des 19 aventures précédentes. Ici, on a l'impression qu'on a voulu imitier l'esprit (et donc espérer le même succès commercial) du second Mission Impossible. Des invraissamblances dans tous les coins et un esprit plus asiatique. On doit cela au réalisateur néo-zélendais Lee Tamahori, plus habitué aux films XxX avec Baboulinet. Vous l'avez compris. Zéro subtilité.


Dès les premières minutes, les facepalms tombent. 007 s'infiltre en Corée du Nord... en surfant. Double facepalm dans ta gueule ! Je sais que c'est une culture à part entière en Océanie, mais quand même. On atteint même la pire scène d'action de la saga lors que James se dégage d'une situation difficile en bricolant un sky-surf de fortune. On est conscient à partir de ce moment que la saga va avoir du mal à s'en relever. Même Brosnan en fait des tonnes et n'a plus une once de crédibilité. GoldenEye est loin ! Les vilains sont vulgaires, clichés et énervants. Seule Halle Berry parvient à charmer le spectateur. Le réalisateur est aussi à côté de ses pompes au niveau des effets spéciaux, digne d'un traitement sous Windows 95. Que les scènes d'actions soient irréalistes est une chose, qu'elles soient aussi moches en est une autre. Le scénario avait à la base de bonnes idées. La Corée du Nord, Bond emprisonné et torturé de nombreux mois,... Un film plus sombre et psychologique aurait pu aboutir. Non Bond retombe vite sur ses pieds comme si de rien n'était, nique à tout va, se ballade dans des palais de glace, lache des répliques d'une lourdeur jamais atteinte, le méchant répparait sous de nouveaux traits. Un retournement de situation digne d'un film de Jean-Claude Van Dame. Pour les 40 ans, le fan service est certes au rendez-vous avec de nombreux clin-d'oeil à l'histoire de l'agent secret, mais là encore, tout est trop gros, trop lourdingue.


Meurs Un Autre Jour devait fêter comme il se doit la vingtième aventure de James Bond. Au final, il fait tout l'inverse et enterre la saga ! Rien de moins ! Ce James Bond ne s'en relèvera jamais. Le seul échappatoire, tout reconstruire et recommencer à zéro...

FlyingMan
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le 29 mars 2013

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