Dialogues médiocres, Mauvais traitement des personnages et Intrigues principales écrasées par des histoires d'amour, bienvenu dans Miami Vice !


L'idée de porter cette série mythique à l’écran serait apparemment venue de Jamie Foxx lui même, qui l'aurait proposé à Mann juste après avoir collaboré sur Ali, celui-ci plutôt favorable car ayant travaillé à l'époque sur la série.


Miami Vice, neuvième long métrage de Michael Mann, relate les aventures de Sonny et Crockett lorsque ceux-ci apprennent que le FBI abrite une taupe qui aurait balancée certain agents à un dangereux chef de cartel. Ceux-ci sont alors officieusement recruté pour, d'une pierre deux coups, infiltré le cartel et savoir d'où vient la fuite.


La réalisation rappelle un peu celle de Collateral, sortit deux ans au par avant, filmé lui aussi à l'épaule avec la Viper FilmStream High-Definition Camera. L'histoire (tiré d'un épisode de Miami Vice, la série) est somme toute classique et aurait pu donner naissance à un bon remake...


Selon moi les problèmes résultent, premièrement, de l'envie qu'avait Michael Mann de vouloir retranscrire l'ambiance et l’atmosphère des années 80 dans un film moderne, mais voilà, les moustaches, la gomina et les personnages féminins faibles et ne servant qu'à amener à des scènes de cul, ça marche plus trop.


Et c'est bien là un des autres problèmes majeur du film, à savoir, ses personnages, je pense notamment ici à 2 des ses antagonistes. Tout d'abord Yero, le lieutenant, alias "Le Porc Fou", qui est censé représenter la folie et la peur, et qui n'y arrive absolument pas pendant les 2 heures de film, pas à un seul moment ni instant ce personnage n'incarne une angoisse ou une oppression quelconque.
Même fond mais forme différente le personnage de Isabella, femme du patron et conseillère économique du cartel, représentée par un personnage de femme forte, dirigeante, et importante, qui, après être tombé sous le charme du personnage de Colin Farrell, se retrouvera engluée dans le rôle de la petite amie amoureuse et sans charisme.


L'intrigue, quand à elle, se perd complètement au fur et à mesure du film. Perdu entre une histoire policière, des histoires d'amour, de longues scènes de coïte et de voyage à La Havane pour dégustation de Mojito. Toutes les questions que le film avait levées seront ainsi noyées dans des détours peu utiles, que devient le chef du cartel, qui est la taupe, que devient Isabella après être sauvée ? Toutes ces question n'auront jamais de réponse, car après l’échec commercial qu'à été ce film, les producteurs n'ont bien évidemment pas voulu signer pour une suite. La franchise qui devait naitre, a, à la manière d'une série télévisée qui ne marche pas, été annulée (quelle ironie).


Ce film mérite la moyenne car ça reste un film qui aurait pu être bien, mais que je considère comme inachevé étant donné que nous ne verrons jamais les suites, et fort inintéressant par moments.

Ariel_Fogelbaum
5
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le 30 déc. 2015

Critique lue 763 fois

Ariel Fogelbaum

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