Pauvre Mickey
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Il est toujours triste d’être déçu par la nouvelle œuvre d’un réalisateur respecté, d’autant plus quand il s’attaque à une histoire de science-fiction originale (adaptation d’un roman faisant parfois écho à « Edge of Tomorrow, « Moon » ou « Starship Troopers ») avec les moyens d’un blockbuster (direction artistique et effets spéciaux soignés) et les ambitions d’un films d’auteur (thématique de la mort, satire sociale et politique sur l'exploitation…).
Mais hélas, « Mickey 17 » s’inscrit davantage dans la lignée des précédents films anglophones de Bong Joon-ho que de ses opus coréens. Le spectaculaire à la « Snowpiercer » (final esthétiquement réussi mais fatiguant) l’emporte sur l’intime tandis que le grotesque, comme dans « Okja », est bien trop poussé pour que la satire n'échappe pas à la farce.
Les performances embarrassantes de Mark Ruffalo et Toni Collette, indignes de leurs talents, tout en outrances et en surjeu aboutissent à une caricature grossière (scène du repas gênante avec sa critique du fanatisme religieux) et rappelle le pénible souvenir de Jake Gyllenhaal dans sa production Netflix. .
Pour continuer sur les acteurs, le cas de Robert Pattison, portant le long métrage, est paradoxal : 100% impliqué et s’effaçant totalement derrière son double rôle, son maniérisme (voix nasillarde déstabilisante) conjugué à quelques tics/grimaces (air benêt constant, cohérent avec les intention du film) finissent par agacer.
De manière générale, le souci du long-métrage provient de son cynisme forcé faisant de la plupart de ses personnages des idiots et/ou des êtres détestables. Pour comparer à une référence souvent évoquée, Paul Verhoeven trouvait un bien meilleur équilibre dans son « Starship Troopers ». A la limite, on sent le réalisateur coréen plus intéressé et empathique envers sa faune alien aux inspirations Miyazakiennes (« Nausicaa de la vallée du vent »).
Difficile de dire si les rumeurs concernant des soucis de post-production/montage sont avérées ou non mais on ressent de nombreuses maladresses narratives : voix-off explicative, structure non linéaire maladroite et personnages secondaires accessoires (Anamaria Vartolomei, réduite à un basique triangle amoureux et le personnage de Steven Yeun ne servant qu’à créer des rebondissements inutiles).
On pouvait donc attendre mieux après le triomphe de « Parasite » que cette plaisanterie , certes soignée (merci Darius Khondji), mais un peu trop longuette et potache pour vraiment atteindre sa cible..
Créée
le 16 mars 2025
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