Je me permettrai de ne pas parler du court-métrage "Mooned" diffusé avant le film, car même si quelques gags m'ont fait décrocher un sourire, le tout se révèle impertinent et n'a rien à dire.
Le début de Migration, quant à lui, est plutôt avenant, avec l'humour noir typique du studio Illumination, et de thématiques qui semblent relativement profondes, comme la transmission des traumas à ses enfants. Malheureusement, la suite ne nous donnera pas raison, et semblera peu pertinente sur le fond.
Le film reste assez agréable à regarder, la modélisation et l'animation sont vraiment de qualité, les personnages ont des personnalités variées. Le film restera assez drôle dans ses situations, même si certaines choses peuvent paraitre incohérentes, notamment le fait que l'un des colverts sait qu'il faut une clé pour ouvrir une serrure, alors qu'il a vécu dans un étang toute sa vie. Oui, cela semble peu pertinent à souligner dans un film où des oiseaux parlent, ce qui est déjà absurde en soi, mais il faut tout de même que l'on croit au point de vue de ces personnages-là. D'ailleurs, il est plutôt de bon ton de ne pas faire parler les humains du tout (en les laissant d'ailleurs à l'arrière-plan pendant la première partie du film), pour indiquer la non-possibilité de communication entre les deux. Malheureusement, patatras, une chanteuse chantera intradiégétiquement, ce qui enlève toute vraisemblance.
Bref, le film est régulièrement drôle, et se laisse plutôt bien suivre, malheureusement, malgré un début rempli de potentiel, la profondeur du tout s'en retrouve grandement réduite, pour finir sur une espèce de happy end trop prévisible, qui n'a aucune utilité en soi, si ce n'est de finir l'histoire, machinalement et sans âme.
(Vu le 19 décembre 2023 en VOSTFR au cinéma)