Un Eastwood Proustien

John Kelso, journaliste mondain, doit couvrir la réception de Noël de Jim williams, à Savannah. John découvre un univers étrange et assez farfelu. Après la fête, John et Jim ont une discussion sur la vie. En rentrant dans son hôtel, John Kelso apprend que Jim Williams a été arrêté pour l'assassinat de son amant. Un procès retentissant se prépare. John Kelso décide de rester dans cette ville pour écrire un livre.

Clint Eastwood a été le maire de la ville de Carmel, ville du sud des états-unis. L'action est située à Savannah mais à travers ce long métrage, il rend hommage à cette ville et à sa communauté. Il n'y a aucun jugement de sa part sur les gens de Savannah. Clint les aime, ça se ressent. Il restitue très bien l'atmosphère assez particuliere de cette univers. Son regard est chaleureux. Minuit dans le jardin du bien et du mal est un mélange de comédie et de films de procès. Forcément, on pense à John Ford. Ce long métrage est d'une grande drôlerie. Mais Clint Eastwood rajoute un zeste de mysticisme. On baigne en pleine religion vaudou. Ce long métrage hors du temps est peut-être le Eastwood que j'aime revoir. Son classicisme me ravit. Je parlais de Ford mais on peut aussi penser à la littérature. Il y a quelques choses de Proustien dans Minuit dans le jardin du bien et du diable. Il y a un charme désuet qui se dégage. La musique jazzy ajoute beaucoup au plaisir de ce long métrage. Le casting est formidable. Clint Eastwood mélange des acteurs chevronnés avec des gens du coin. Il est impossible de ne pas aimer "lady Chablis ". Dans la filmographie du maître, ce film est à part. Pourtant, il explique beaucoup sur la personnalité de Clint Eastwood.