McQuarrie signe un chef-d’œuvre désabusé dans The Final Reckoning (2025) ?

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On croyait avoir tout vu. Tout souffert, tout explosé, tout Tom Cruise-ifié jusqu’à la corde. Et pourtant, McQuarrie revient, un sourire aux lèvres et un compte à régler : le sien. The Final Reckoning n’est pas seulement le chapitre ultime d’une franchise — c’est une tentative de rédemption cinématographique, un adieu brutal au mythe d’Ethan Hunt, sans fleurs ni cierges. Dès les premières images, on comprend que quelque chose cloche. L'image est plus granuleuse, les couleurs plus ternes, les visages plus marqués. Fini le lustré numérique des précédents volets. Ici, la caméra tremble, doute, se pose parfois. Et Tom Cruise, lui, n'est plus infaillible. Il boite, saigne, hésite. Il sait que c’est la fin. Et McQuarrie le sait aussi.


Le scénario, toujours tissé dans la grande tradition du puzzle paranoïaque, évacue les artifices pour revenir à une forme de densité politique. Fini les gadgets. L’ennemi n’est plus une IA flottante ou un baron de la drogue caricatural, mais une figure trouble, étatique, presque invisible. Quelque chose entre l’État profond et la culpabilité collective. On sent une main fatiguée qui écrit ce dernier acte, mais une main qui tient bon, parce qu’il le faut. Parce que dans cette industrie du simulacre perpétuel, The Final Reckoning tente un dernier geste de cinéma. Héroïque, maladroit parfois, mais sincère.


Hayley Atwell, de retour pour une nouvelle partition, joue en silence. Son regard dit tout ce que les dialogues taisent. Simon Pegg, usé, joue à contre-emploi, drôle mais amer. Et Cruise, lui, joue enfin avec la mort sans la défier. Il ne court plus : il chute. Littéralement, symboliquement, cinématographiquement. La fameuse cascade tant attendue est traitée comme une antithèse : pas de musique, pas de ralenti, juste un hurlement dans le vide.


Ce film est un testament. Celui d’un acteur qui voulait mourir à l’écran mais qui choisit ici de s’éteindre dans l’ombre. Celui d’un réalisateur qui fait le deuil de sa propre saga. Celui d’un Hollywood qui regarde dans le rétroviseur et comprend que le spectacle ne suffit plus. The Final Reckoning n’est pas parfait. Il est trop long, trop bavard parfois. Mais il a le mérite d’oser le crépuscule. Et dans une époque qui recycle tout, même la fin du monde, c’est presque révolutionnaire.

Le-General
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le 21 mai 2025

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Le-Général

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