Epic fail

Avec un précédent volet déjà pas très convaincant et qui s'essouflait sérieusement, ce tout dernier Mission : Impossible confirme la grosse perte de vitesse.

Long, redondant et montrant tout ce qui va se passer, dès le début avec les visions que l'Entité montre à Ethan et qui dévoile... tout le film... Mission : Impossible – The Final Reckoning ne surprend jamais (même sans le début qui dévoile tout le récit, on a vite compris comment ça allait se terminer).

On était en droit d'espérer que malgré le début qui montre tout (et en profite pour nous faire réviser les précédents chapitres d'une manière épileptique), peut-être quelques surprises allait se faufiler, mais il n'en est rien.

Ce dernier volet achève sa descente, déjà bien amorcé dans le film précédent (voir même depuis Fallout) montre que la saga s'est largement essoufflé et n'a plus rien de neuf, ou convaincant à proposer depuis déjà quelques années.

Et ce n'est pas les nouvelles pirouettes de Tom Cruise (et même là ça devient chiant à force), qui décidemment ne sait pas jouer autre chose et n'a que deux, ou trois expressions (soyons sympas) dans tout le film (filez-lui un Oscar bon sang ! J'en ai des frissons.), certes bien filmées, qui vont redonner un second souffle à la saga.

Côté scénario, on nous ressert la même soupe et le coup de "il n'y a qu'Ethan Hunt et son équipe (qui elle, elle est très rapidement renouvelée à chaque film (à part quelques anciens) qui peuvent sauver le monde", on souffle (très fort) devant tant de facilités scénaristiques.

En prime, le scénario et le montage ne cessent de répéter les mêmes choses tout le long du film. On se tape donc des personnages avec des dialogues interminables qui nous expliquent toute l'action, pour ensuite déboucher sur la scène où se passe ladite action (mais a déjà compris, puisqu'on vient de nous le dire...).

Attention, ça lorgne du côté de Madame Web cette histoire... (si vous l'avez vu, vous comprendrez).

Un film donc très en demi-teinte, terni par un scénario cliché, à bout de souffle, des effets spéciaux parfois dégueulasses (la scène où Ethan est dans la mer des Baltiques par exemple...), un casting qui fait ce qu'il peut (quand on a des personnages qui manquent autant d'épaisseur et qui servent pratiquement à rien, on comprend que c'est compliqué), où Hayley Atwell se voit réduite à avoir un rôle si creux et vide, évidemment amoureuse de notre héros, qui décidemment change d'amoureuse comme de slip (on souffle encore très fort)...

Doté d'un budget faramineux, Mission : Impossible – The Final Reckoning déçoit et confirme le gros déclin de la saga, qui aurait s'arrêter il y a déjà des années (le fric, c'est chic) et qui a l'audace de faire 2h50min, tout ça pour tourner en rond (les scènes d'actions à rallonge, le final à rallonge...) et laisser complètement de côté tout suspens (RIP).