Un biopic puissant et remarquablement porté par ses trois acteurs principaux (je fais un scandale si Allison Janney ne remporte pas l’Oscar du second rôle), une réalisation classique qui sert bien son propos et des scènes de patinages bien filmées et amenées. L’histoire est prenante et les personnages attachants, qu’on aime les détester ou qu’on ait de l’empathie pour eux.
Mais le film dépasse ce simple genre du biopic ou du fait divers, là où on pourrait reprocher à Battle of the Sexes de n’être qu’une narration de fait plaisante mais qui ne va pas plus loin, I, Tonyanous présente une véritable critique du traitement médiatique des affaires et de la recherche de gloire à tous prix omniprésente aux États-Unis, ainsi que du traitement méprisant des élites bien dans leur code envers les classes populaires. Attention à ne pas s’y méprendre, ce film n’est pas encore celui qui amènera les américains à la révolution, le fait reste pro-USA et attaché à cette culture, mais ce traitement en filigrane (même si très explicite par moment) permet à I, Tonya de prendre une hauteur supplémentaire.