Un papa et son fils
Claude Brasseur joue un père de famille vivant seul avec son fils de 10 ans. Leur complicité est très forte, ils s'amusent à boxer, il l'aide dans son orthographe, mais le garçon va se sentir...
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le 17 sept. 2022
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Monsieur papa, c’est d’abord le film d’une époque. Alors que les divorces n’étaient pas encore monnaie courante et que la garde n’était encore que plus rarement laissée aux hommes, le film raconte justement cette nouvelle donne sociale qui est aujourd’hui totalement entrée dans les mœurs. Mais ce sujet n’est pas abordé et traité de façon sociétale. Le divorce, la garde des enfants et les conséquences sur les relations entre les parents et leurs(s) enfant(s) sont à peine esquissées. Le sujet est juste un prétexte à une petite comédie passe-partout qui mise sur la tendresse de son duo père-fils plutôt qu’une réflexion ou une franche comédie. Car la dénomination de comédie serait quand même exagérée. On rit très peu dans ce film qui est davantage une peinture totalement neutre d’une situation. Le gamin a beau avoir de l’aplomb face à son père, il ne se passe quasiment rien tout au long du film.
L’ensemble est davantage une série de saynètes mettant en scène les deux personnages tantôt de leur côté, tantôt ensemble. Ces saynètes, comme autant de planches de BD, racontent un pan de leur quotidien mais ne cherchent pas au-delà. Aujourd’hui, on appellerait ça un téléfilm d’un dimanche de pluie avec un récit blindé de bons sentiments. C’est très superficiel, le trait ne sait pas toujours de quelle épaisseur il doit se tracer et, faut-il l’avouer, on finit par s’ennuyer devant ce film qui n'a, en fait, rien à raconter. Les acteurs ont beau se démener (Claude Brasseur en fait même un petit trop de ce côté-là), leurs personnages manquent trop d’épaisseur pour susciter une véritable tendresse.
Le résultat se révèle donc très paresseux et on comprend pourquoi ce film plutôt méconnu n’a pas traversé les âges avec bonheur à la télévision. Maladroit avec ses scènes collées les unes aux autres sans un réel fil conducteur, pauvre en péripéties et trop lentement rythmé, il ressemble à une fable bon-enfant, style la série Papa poule, avec plusieurs acteurs qu'on a plaisir à découvrir dans leurs premiers rôles. Autrement dit, un film qui se suit d’un œil distrait comme une fiction trop fade pour convaincre et passionner.
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Créée
le 4 mars 2024
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le 17 sept. 2022
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