Moonrise Kingdom par cityhunternicky
Wes Andersen est un conteur d'histoires étranges et originales, et c'est avec cette histoire d'amour impossible et édifiante entre deux énergumènes qu'il revient nous toucher.
Tout a l'air calculé et c'est en véritable explorateur qu'on suit la multitude de détails et d'idées que le réalisateur nous montre avec patience et application. La couleur, omniprésente, accentue cette plongée dans le monde de l'enfance et de la joie/simplicité. Due aux choix en terme de réalisation, elle est présente dans tous les décors et enrobe une quantité phénoménale d'acteurs et de situation. La présentation des différents groupes est lente et appliquée pour n'oublier ou diminuer personne.
Car avec ce casting de malades, on obtient une prestation qui dépasse nos attentes. Aussi bien des trois têtes d'affiches qui offrent un de leur meilleur jeu, que des jeunes acteurs, qui apportent un vrai plus à leurs personnages. À tel point qu'aucun de ces derniers ne sort vraiment du lot ou affaibli l'ensemble, tant le niveau est haut. Seule Kara Hayward est légèrement mise en avant, vu qu'elle a un des deux seules gros rôles féminins, mais surtout pour sa prestation sublime sur tous les points.
Si le film n'a pas vraiment beaucoup de thèmes ou d'enjeux, l'aventure et l'amour font plaisir et passionnent pendant ces 1h34 d'explorations, de fuites et de romances naïves et infantiles. On se plaît à sourire ou rire face aux situations délirantes et simples qui parcourent le film de bout en bout. Malgré une violence très (trop ?) forte par moment (2 scènes), le film conviendra à toute la famille qui y trouvera un intérêt propre en fonction de son âge. Et c'est avec regrets qu'on devra laisser cet univers d'un autre temps, quand le rideau de fin tombera.
Pour conclure, Moonrise Kingdom est magnifique autant dans le monde de l'enfance que celui des adultes, drôle, divertissant et inventif. Exceptionnel.