Il me revient en le croisant dans ma collection que le tout premier à m'avoir parlé de ce film était Terry Gilliam en interview et promo personnelle: en passant, il a dit qu'il avait vu un film épatant lui donnant confiance en l'avenir de cet art et nous conseillant d'aller le voir etc.
Tout a déjà été dit mais perso, j'en retiens surtout :
- ses hors-champ: avec l'âge, j'aime les hors-champ, les ellipses où un réalisateur me fait confiance de comprendre sans tout voir ...plus jeune, j'aimais le gore visuel, que tout me soit montré et j'étais fasciné par ce concours de zizis que sont les plan-séquences...ce geste que désormais je trouve bizarrement agaçant...c'est à celui qui "aura le plus long"...geste visuel quasi faschisant aussi car c'est comme si la caméra m'attrape par les oreilles et me montre où mettre mon museau et me dicte quoi regarder! Je préfère désormais le geste participatif et quasi "démocratie participative" (^^) du hors-champ et le sous entendu où le spectateur se fait son film...
- ...en hors-champ: je retiens le meurtre du curieux qui enquête et rentre dans l'appartement des vampires...tout se passe un peu derrière la porte entrebâillée que le gamin referme un peu
- en hors-champ, j'aime la géniale scène de la piscine (et j'avoue plutôt drôle!) où la caméra reste au fond de la piscine à hauteur du gamin dont la tête était maintenue sous l'eau; on ne voit pas ce qui se passe en surface ou dans la piscine mais commence à deviner et apercevoir etc... On se fait notre propre film dans notre cinéma intérieur, ce Afredson nous fait confiance.
- en détail, c'est une des plus belles récentes affiches ...encore plus belle une fois qu'on a vu le film...ce garçon est vraiment amoureux comme on l'est quand enfant, et il se fiche de l'anormalité de sa copine