Avec ses deux heures laborieuses (ressenties quatre heures), Mort sur le Nil n’est ni plus ni moins qu’un condensé de tout ce qu’Hollywood fait en mal. L’histoire est inintéressante au possible, et ce ne sont pas les “rebondissements” qui réussiront à dynamiser le film, bien au contraire : à chaque révélation, on ne peut s’empêcher de soupirer de fatigue quant à l’absurdité de ce qui nous est montré. Certes, quelques séquences soient léchées — la séquence d’ouverture, bien que beaucoup trop lisse, en noir et blanc l’est mais n’a aucune utilité pour la suite, elle ne développe absolument rien et est à la limite du ridicule —, le tout n’est qu’un ensemble de plans numériques d’une laideur à vous faire décoller de votre siège. La réalisation est vraiment médiocre, et après nombreuses scènes de remplissage, il n’en reste qu’un ensemble très pauvre. La plate interprétation (dans la lignée des filmographies de Gal Godot et Emma Mackey) est aussi responsable de ce film qui sera vite oublié.