Savoir flinguer avant de savoir compter

Voici un film qui est pour moi un peu sorti de nul part, mais qui possède un fond intéressant. Ce n'est pas la première fiction à avoir comme personnage un autiste. On a eu Code Mercury il y a quelques années avec Bruce Willis (un film bien sympa au passage). Mr Wolff est un film sorti avec Ben Affleck dans le rôle principal et réalisé par Gavin O'Connor à qui l'on doit Warrior, certes, mais qui a aussi réalisé l'assez moyen Jane Got A Gun. Et qu'en est-il de Mr Wolff ? Et ben c'est un peu mieux que Jane Got A Gun et cela reste sympathique.

Une film sur un anti-héro

Au niveau de la réalisation, le film prend le parti pris de mêler flash-back et image réel. Au niveau de la réalisation, on est dans du sobre et du classique. Cela dit, il mets quand sa réalisation afin de rendre le personnage iconique. Cela fait le café même si ce n'est pas innovant (j'ai l'impression de dire ça à chaque critique). Néanmoins on peut saluer l'effort du montage efficace qui mêle vraiment bien les images du passé et du futur afin de gagner beaucoup de réalisme au métrage et le fait qu'on comprend bien les tenants et aboutissant du film. Et ça c'est cool. Bref , au niveau de la réalisation, c'est déjà mieux que Jane Got A Gun, même si je suis dubitatif sur un point que je déveloperai. Maintenant passons aux personnages.

Ben got a Gun

Dans le rôle de Christian Wolff on a Ben Affleck. Et oui on a un Ben Affleck qui joue du Ben Affleck. Sauf que là ça a du sens dans la mesure où il joue un soldat- comptable-autiste. Il est à la fois inexpressif et distant mais cela va avec le personnage, marqué par une éducation stricte et sans concession. Il est obsédé par le travail bien fait et récite toujours la comptine de Salomon Grundy quand il perd pied.

Dana Cummings (Anna Kendrick) est la comptable présente dans le film. Elle ne sert pas à grand chose à part d'être la femme en détresse et un comptable. Elle tente de briser la glace pour Christian mais cela est peu efficace.

Ray King (J.K Simmons) est le responsable du département du Trésor des États-Unis qui enquête sur Christian pour une raison inconnue (au début) et recrute Marybeth Medina (Cynthia Addai-Robinson) à cause de son casier. Et là va s'arrêter sur ce point. Quel raison l'a-t-il poussé à la recruté spécialement elle ? Quelle compétence a de plus qu'un autre ? Cela n'est pas clair... Ils enquêtent en parallèle mais c'est tellement faiblement exploité qu'on ne sent pas trop où ils veulent en venir. Jusqu'au final.

Brax (Jon Bernthal) est le méchant homme de main d'un commanditaire assez efficace et...on y reviendra sur ce personnage.

Francis Silverberg (Jeffrey Tambor ) est un ancien compagnon de cellule de Christian qui était un informateur pour le gouvernement et il a été tué par des commanditaires.

Lamar Black (John Lithgow) est le chef de la société qui a employé en dernier Christian et il cache un lourd secret.

Et je vais m'arrêta là pour les personnages. Il y a bien l'informatrice Justine (Alison Wright) que j'aime bien mais bon.

Né un Lundi...

Il s'agit de l'histoire d'un comptable indépendant et surarmé qui défend presque la veuve et l'orphelin et qui a comme particularité d'être autiste. Tout le film se déroule en 2 histoires parallèles. D'une part à explorer le passé de Christian et d'autre part à voir son activité actuel sous fond d'affaire de détournement de fond de la société de Lamar Black. Le mélange des 2 histoires fonctionnent plutôt bien mise à part que je trouve que l'enquête de Ray King ne mène à rien de concret.

Et le final est vraiment assez décevant car l'histoire n'apporte rien au final et on se retrouve dans un film d'action à la Jason Bourne classique.

C'est un petit peu la grosse déception du film. Tout est réuni pour faire un film énorme mais qui chute au final. Dommage

Petit film d'action assez décevant

Globalement, il s'agit d'un film très divertissant mais qui est assez bancal dans son exécution. Même si la réalisation est soignée et que l'histoire donne beaucoup de pistes intéressantes, il est dommage que certains actes scénaristiques sont assez dispensables ou alors décevants dans leur résolution. Ce qui est dommage car l'action du film est très efficace. En tout cas la comptine de Salomon Grundy ne sera pas fini !

La critique disponible sur mon blog ici