Mon année à Oxford tente de se présenter comme un drame romantique émouvant dans un décor de carte postale, mais ni ses paysages ni son casting séduisant ne parviennent à cacher l’évidence : c’est un film plat, préfabriqué et sans âme. L’histoire accumule tous les clichés du genre jeunesse—amour improbable, choc des cultures, découverte personnelle—mais le fait avec une telle mollesse qu’elle en devient exaspérante.
La chimie entre les protagonistes est presque inexistante, transformant chaque moment censé être émouvant en une formalité sans poids. Même les seconds rôles, avec des acteurs expérimentés qui pourraient apporter de la profondeur, semblent prisonniers d’un scénario qui ne leur donne rien d’intéressant à dire ou à faire.
Visuellement, le film s’en sort, avec Oxford et d’autres lieux britanniques dignes d’un guide touristique, mais ce bel emballage ne compense pas le vide narratif. Le film s’efforce d’être touchant, mais tout sonne artificiel et forcé, comme s’il cherchait à provoquer des larmes sans en avoir les moyens.
Ironiquement, l’un de ses moments les plus marquants n’a rien à voir avec l’intrigue, mais avec l’utilisation de Yellow de Coldplay, qui réussit au moins à éveiller quelque chose au milieu de l’ennui. En dehors de cela, il ne reste qu’un exercice oubliable qui ne mérite même pas le qualificatif de “plaisir coupable” : c’est simplement ennuyeux.