C'est un peu la suite de "My Penis and I" : cette fois, l'auteur s'intéresse aux pénis des autres gens (maintenant qu'il a fait la paix avec le sien).


C'est pas génial mais ça se regarde assez bien ; faut dire que le bonhomme va à fond dans son délire et au fond c'est ce qu'on demande aux auteurs, d'aller au bout de leurs idées. Il accumule donc plusieurs idées, c'est un peu chaotique d'ailleurs au niveau de la structure parce qu'il passe parfois d'une idée à l'autre comme on passe du coq à l'âne, enfin pas à ce point, mais la transition est faible. En fait, on est plus dans une investigation sur le terrain qu'une véritable étude sociologique ; d'ailleurs les conclusions sont hâtives, insignifiantes. Cela reste tout de même intéressant à suivre, ne fut-ce que pour l'aventure que cela représente.


La mise en scène n'est pas non plus géniale mais le réalisateur fait bien le boulot : son caméraman le filme au plus près, le suit partout où il va, se positionne là où il faut pour filmer les réactions des gens, le monteur assemble tout de façon très logique. Pas de virtuosité dans tout ça mais pas de bavure non plus, on est dans une mise en place raisonnable et suffisamment maîtrisée. Les intervenants sélectionnés pour le montage suivant sont bons : bonnes têtes et émettant clairement leurs idées. C'est parfois un peu court mais au moins ça n'est jamais trop long.


Bref, c'était amusant à suivre. Et puis le sujet est tout de même important : on ne parle pas assez de ses attributs génitaux. Je comprends l'importance d'une forme de tabou, de censure, mais je pense aussi qu'il manque des espaces pour parler librement de tous ces machins, du coup pas étonnant qu'il y ait des gens tellement complexés par leurs corps : nous sommes dans une société de l'image et il est primordial de casser cette image de temps à autre pour parler concrètement, s'exposer réellement et s'accepter autant qu'on accepte les autres.


D'ailleurs faut que je vous parle de mon chibre. J'en ai déjà parlé auparavant, mais là j'ai une mise à jour à faire. Non, je vous rassure je n'ai pas fait agrandir mon engin, je ne l'ai pas non plus cassé en deux suite à une position sexuelle délicate... en ce moment je trouve que ma bite pue. Enfin c'est pas vraiment qu'elle pue, en tous cas pas plus que d'habitude, pas plus que ce qu'un zizi est censé sentir, mais en ce moment, je ne reconnais plus son odeur. C'est bien simple, si on me coupait le pénis, qu'on me bandait les yeux et qu'on me faisait sentir un groupe de membres génitaux masculins, je ne saurais dire lequel est le mien. En cherchant une cause, je me suis vite souvenu d'articles que j'ai pu lire par le passé : certains aliments peuvent changer l'odeur et le goût d'un membre et du sperme. J'ai alors réfléchi à un changement de régime récent... et je me suis rendu compte que depuis quelques jours, je mange quotidiennement un Activia au goût fraise&grenade. Bon, c'est clair que c'est pas la fraise qui est responsable... la grande, en revanche, je connais moins ce fruit et je n'en mange en yaourt que très rarement (en général il n'y en a qu'un par paquet de 12). Je cherche sur google... je ne trouve rien qui m'aiguille vraiment par rapport à l'odeur, mais je constate que la grenade n'est pas sans conséquence sur l'homme : son sperme est plus fertile, ses érections plus dures et plus longues. Bon j'ai pas trop remarqué de différence à ce niveau-là, mais je suis quand même sûr que cette odeur différente vient de là parce que c'est apparu un peu après que j'ai commencé à en manger. En tous cas, si c'est pas ça, j'espère juste que ce n'est pas un signe de décomposition intérieure de mon sexe... hum. J'imagine me lever un jour et avoir un truc dégueulasse comme dans "Planet Terror"... l'horreur !

Fatpooper
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le 3 nov. 2016

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