Duras-Moreau.
Beaucoup de gens semblent l'avoir oublié, moi y compris, mais il faut dire que Marguerite Duras, outre ses talents de romancière, était une cinéaste. Mais ses films étaient souvent épurés à...
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le 17 août 2016
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Beaucoup de gens semblent l'avoir oublié, moi y compris, mais il faut dire que Marguerite Duras, outre ses talents de romancière, était une cinéaste. Mais ses films étaient souvent épurés à l'extrême, laissant la forme parler pour le fond.
Nathalie Grangier est de ceux--là ; il faut dire qu'il n'y a pas vraiment d'intrigue, je dirais un ensemble de scènes filmées très longuement, mais dont on ne peut pas nier l'incontestable beauté du noir et blanc signé Ghislain Cloquet.
Dans une maison (qui fut celle de Duras), une femme discute avec son amie du mauvais coton que file sa fille à l'école, au risque de se demander si elle ne va pas la mettre en pension.
C'est tout, et le film, laisse plus souvent parler les images, où l'on semble découvrir toutes les pièces de la maison, mais le tout à un rythme très lent, au risque de décourager plus d'un spectateur.
Mais là où le film m'a réveillé, c'est dans les deux scènes où apparait Gérard Depardieu, dans un de ses premiers rôles. Il incarne un VRP qui s'incruste dans la maison, qui essaie de vendre un produit aux deux femmes tout en n'étant pas lui-même convaincu. Le ton y est très Durassien, mais le Gégé est vraiment excellent dans ces moments-là (qui doivent durer 15 minutes en tout). Il apporte d'un coup de la douceur, de la tendresse, pour un film terriblement froid. Il faut dire que le visage hébété de Jeanne Moreau n'aide pas beaucoup à l'empathie...
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le 17 août 2016
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