« Quand on commence une saga, on la termine. »… Je remercie Rick pour ces paroles qui résonnent encore dans ma tête afin de me motiver à voir les volets suivants de la saga Nemesis de Albert Pyun que je savais bien en deçà de l’opus originel. Oui, merci Rick de m’avoir fait m’infliger cette punition de 1h30 qui m’a semblé en faire 4. D’autant plus qu’il n’était trouvable qu’en VO pure avec une image dégueulasse. Ma vengeance sera terrible, terrible ! Mais bon, revenons à nos mout… à nos cyborgs et parlons un peu de Nemesis 3, qui avec le 2 et le 4 ne forment en fait qu’un seul et unique gros film si on en croit les dires du réalisateur. Tourné à partir de rushs du 2ème épisode sur lesquels se seraient rajoutés de nouvelles scènes, ô qu’il aura été dur d’arriver au bout du film. Oui Rick, ma vengeance sera terrible !


Alors si Nemesis 1 et 2 sont arrivés chez nous à l’époque en DTV, cet épisode et sa suite restent encore de nos jours inédits. Et quand on voit la qualité, on comprend aisément pourquoi ! On retrouve toujours Albert Pyun aux commandes ainsi que Sue Price en héroïne over bodybuildée qui nous confirme qu’elle ne sait définitivement pas jouer. Et dès le début, on sent qu’on est dans le recyclage le plus total. Le générique du film fait office de résumé de l’épisode précédent ainsi que les premières minutes du film en lui-même puisqu’on nous ressort des images du 2ème opus sur un filtre bleu bien dégueulasse, et ce pendant presque 10 minutes. Emballé c’est pesé pour rallonger artificiellement la durée et arriver à l’1h30 réglementaire de l’époque. Puis le film se lance réellement et immédiatement, on sent que le budget n’était pas au rendez-vous et que Pyun a fait avec les moyens du bord. L’époque étant à l’arrivée du numérique même dans les DTV, le film s’y essaie un peu et OMFG que c’est moche ! Y a moche et moche, mais là c’est très moche ! Jugez vous-mêmes avec l’image ci-dessous, on a l’impression que la conception des effets spéciaux a été confiée au stagiaire. Pire, au fils du stagiaire ! Heureusement que les explosions restent toujours à l’artisanale comme dans les deux premiers films. Mais là aussi, restriction de budget oblige, on a droit au strict minimum. Exit les bâtiments entiers qui s’effondrent, non, on n’avait pas assez de sous !


Nemesis 1 et 2 savaient maintenir l’intérêt en ponctuant le film de scènes d’action pas trop mal troussées. Dans Nemesis 3, au bout d’1h de film, on se dit que réellement, le final a intérêt à être sacrément couillu car pour le moment, on se fait tout simplement royalement chier. C’est mou, les acteurs jouent mal (même pour faire semblant de conduire !), les dialogues n’ont absolument aucun intérêt, l’histoire ne vaut guère mieux, et les quelques éclairs de génie dans la mise en scène de Albert Pyun n’arrivent pas à maintenir un quelconque intérêt. Le final relève effectivement un peu le niveau, mais on a vraiment l’impression que le réalisateur a baissé les bras ou fait ça à l’arrache juste histoire d’amasser un peu plus de pognon suite à l’énorme succès sur le marché vidéo des deux premiers épisodes. Quelques explosions, deux nouvelles pintades over musclées (ils devaient avoir un prix de lot quand ils ont choisi Sue Price. Pour une pintade aux hormones achetée, les deux suivantes sont offertes !), quelques échanges de coups de feu fainéants, quelques coups de tatane un peu trop raides, un dérapage contrôlé ridicule en buggy, et voilà que le générique de fin qui arrive en nous annonçant directement un épisode 4 faisant résonner dans ma tête un énième « Rick, je te hais ! ».


Nemesis 3, ce n’est pas mauvais, c’est très mauvais. Et dire qu’il va falloir encore que je m’enquille l’épisode 4 qui semble du même acabit… Ce n’est pas toi Rick qui a commencé la Saga Hurlements ? ^_^


Critique complète avec images et trailer : ICI

cherycok
2
Écrit par

Créée

le 25 mars 2016

Critique lue 564 fois

cherycok

Écrit par

Critique lue 564 fois

Du même critique

Journey to the West: Conquering the Demons
cherycok
7

Critique de Journey to the West: Conquering the Demons par cherycok

Cela faisait plus de quatre ans que Stephen Chow avait quasi complètement disparu des écrans, aussi bien en tant qu’acteur que réalisateur. Quatre ans que ses fans attendaient avec impatience son...

le 25 févr. 2013

18 j'aime

9

Barbaque
cherycok
4

The Untold Story

Très hypé par la bande annonce qui annonçait une comédie française sortant des sentiers battus, avec un humour noir, méchant, caustique, et même un côté gore et politiquement incorrect, Barbaque...

le 31 janv. 2022

17 j'aime

Avengement
cherycok
7

Critique de Avengement par cherycok

Ceux qui suivent un peu l’actualité de la série B d’action bien burnée, savent que Scott Adkins est depuis quelques années la nouvelle coqueluche des réalisateurs de ce genre de bobines. Mis sur le...

le 3 juil. 2019

17 j'aime

1