Il a un air de Yusei Fudo le héros. Une version sympathique mais moins bonne que la version cinéma.

Après avoir visionné Ne zha (2019) et Ne Zha 2 (2025), que demandez de plus en attendant la suite ? Et bien, Netflix s’est dit en 2021 que ça serait bien de faire leur propre version différente du conte chinois. Enfin, dans un monde un peu plus futuriste et avec des histoires de réincarnation. Après, c’est bien que Netflix fasse sa propre version qui ne semble pas partir en mode remake comme Disney le fait habituellement. Cependant, est-ce que ça veut dire que ce long-métrage est bien ? Et bien, en toute honnêteté, c’est très sympathique et ça se défend sur pas mal de points mais ça ne vaut pas les deux autres long-métrages cités précédemment.

Positif

• Li Yunxiang est le protagoniste du long-métrage. C’est un rebelle qui aime faire des courses et bricoler sa moto (ça me rappelle quelqu’un) et qui va se retrouver avec le pouvoir de Nezha qu’il va devoir apprendre à contrôler tout en essayant de mieux gérer sa vie. En vrai, c’est un bon protagoniste. La difficulté qu’il a de contrôler son pouvoir, d’aller contre le destin et de résoudre ses problèmes tout en portant le poids de morts et d’accidents sur sa conscience, ça le rend réellement intéressant à suivre.
• The Masked Man est le mentor de Li. Il reste toujours caché derrière son masque tout en étant très agile. Même si on voit qui est derrière le masque, il faut reconnaître que c’est un mentor spécial mais qui fonctionne bien.
• Kasha est une amie de Li. C’est une jeune fille qui le suit souvent et qui semble beaucoup l’apprécier en dehors de son travail de chanteuse. Franchement, elle est assez mignonne dans sa personnalité et on peut comprendre certaines de ses réactions en se mettant à sa place.
• Su Junzhu est une docteure qui aide Li à quelques moments et qui semble passionnée de moto comme lui. Elle est d’abord présentée comme un love interest mais plus le long-métrage avance et plus elle est présente en tant que soutien, et ça marche.

• Ao Guang De est le père d’Ao Bing, il est à la tête de la ville en étant immensément riche et en se servant de sa richesse et de ses pouvoirs pour étendre sa domination et détruire le monde. En tout cas, il est une menace à prendre réellement au sérieux ici.
• Ao Bing De est le troisième fils du clan dragon, il profite de la vie à sa manière et acquiert ce qu’il veut comme il le veut. Un gars assez prétentieux avec un pouvoir qu’il ne mérite pas mais une bonne opposition à Li.

• En terme d’évolutions, on en a des intéressantes comme Li Yunxiang par rapport à l’incarnation de Nezha qu’il est censé être et les proches qu’il aimerait protéger alors que son destin est différent, Ao Bing par rapport à son père et son égo ou encore Kasha par rapport à un certain moment important qu’elle a traversé. En tout cas, les évolutions ne sont pas trop mal, surtout au niveau du protagoniste.

• La dichotomie entre Li Yunxiang et Ao Bing s’en sort bien. L’un est un rebelle des rues qui se bat pour survivre et se sert de ses capacités, l’autre n’hésite pas à tout pour obtenir ce qu’il veut par plaisir, sans compter la couleur des cheveux (noirs vs blancs). De plus, ils ont un point commun sur la manière dont chacun de leur père les voit. En tout cas, il faut reconnaître que leur dichotomie est bien géré.

• Le long-métrage démarre avec Li Yunxiang qui fait une course de moto et la gagne de façon spectaculaire avant de retrouver son amie et de parler à son crush. Rien de transcendant mais cet introduction nous permet déjà de cerner notre protagoniste et nous donne envie d’en savoir plus sur lui.

• Franchement, l’animation est bien faite. Alors oui, on a déjà vu mieux avec plus de budget mais forcé de constater que cette animation s’en sort bien pour ce qu’elle propose. A se demander combien il a coûté à produire ce long-métrage pour en arriver à ce résultat.

• C’est une assez bonne manière de conclure le long-métrage, surtout pour notre protagoniste. Après tout ce qu’ils ont traversé, c’est vraiment une bonne manière de conclure ce long-métrage (même si ça rappelle la fin de Ghost Rider)

• Les moments d’action sont presque choquants quand ils arrivent. Sincèrement, les moments d’action sont tellement bien gérés en terme de mise en scène et de musique que ça en devient choquant, il y a de quoi se régaler.

• En terme de symbolisme, il y a des bonnes idées. Son père pour Li, son père pour Ao Bing, le chaton recueilli qui représente Li, Kasha pour lui et vice-versa… On a réellement de bonnes idées de symbolisme à retenir.

• En terme d’émotion, ce long-métrage s’en sort bien. La plupart des moments arrivent à nous convaincre en terme d’émotion et on arrive à se sentir impacté émotionnellement par certaines situations.

• La VF est correcte. Certains préfèreront le regarder en VOST (à juste titre) mais la VF s’en tire vraiment correctement pour ce qu’elle propose. Ce n’est pas excellent mais ça fait le café.

• Les décors sont sympathiques à voir. Quel que soit le lieu qu’on découvre, il faut reconnaître que les décors sont bien gérés et arrivent à nous convaincre du lieu à chaque fois.

• Pas grand-chose à dire sur les costumes en dehors du fait que les costumes définissent assez bien les différents personnages qu’on voit. Mais oui, ce sont réellement de beaux costumes.

• Ils se sont permis de mettre quelques chansons et elles sont assez cool. Elles s’écoutent agréablement tout en donnant envie de les réécouter en dehors du long-métrage, un plaisir.

• Les musiques instrumentales s’en sortent bien. Elles sont travaillées et racontent bien ce qui se passe à l’image à elles toutes seules. Non mais vraiment, les musiques sont géniales.

Négatif

• Même si les chansons sont bonnes, on ne va pas dire qu’elles sont subtiles. La traduction des paroles nous révèle des choses très évidentes qu’on devinait facilement. Attention, ça reste de bonnes chansons proposées et à écouter, juste qu’elles manquent de subtilité.

• On ne va pas se mentir, c’est un peu galère de retenir le nom des personnages. En dehors de Li Yunxiang et Kasha, le reste des noms est un peu difficile à retenir vu qu’on ne nous les donne pas forcement de suite. Enfin, pour certains d’entre eux en particulier.

• L’univers en lui-même n’est pas mauvais mais une sorte de ville un peu futuriste avec des quartiers pauvres et des motos, ça rappelle tout de même grandement quelque chose… même le caractère du protagoniste est similaire.

• Pas de réelle relation amoureuse qui se développe. Certes, ce n’est pas la priorité mais on s’attendait, vu les circonstances, à ce que Li Yunxiang soit avec quelqu’un à la fin, mais non. Peut-être qu’ils rattraperont ça dans la suite.

• Concernant la tension, c’est étrange. Certes, on a pas mal de morts et de situations périlleuses pour certains mais la tension manque d’un petit quelque chose qui fait qu’on est pas pleinement investi dedans.

• Est-ce qu’on voit venir l’identité du maître de Li Yunxiang ? Probablement oui. Peut-être est-ce à cause d’un jeu-vidéo chinois sorti sur le même personnage mais ça n’empêche pas qu’on le devine.

• Vous êtes sérieux de mettre une bande-annonce dans les scènes post-génériques ? Certes, ça a déjà été fait dans le MCU et le film a l’air cool mais quand même...

Au final, New Gods: Nezha Reborn est un long-métrage d’animation fort sympathique proposé sur Netflix qui vaut le coup d’œil. Même si la version cinéma de Ne Zha et Ne Zha 2 sont bien meilleures, forcé de constater que Netflix s’en tire bien avec leur propre version. L’animation est belle, la mise en scène est bien gérée, les musiques sont travaillées, les personnages sont intéressants et il y a de l’inattendu qui marche bien avec une dichotomie intéressante. Après, les chansons manquent de subtilité, l’univers est un peu étrange dans son aspect voulu et la tension manque un peu d’enjeu malgré ce qui se passe. Malgré tout, ça reste une version sympathique à découvrir si vous êtes curieux et dont le visionnage aura de fortes chances de vous plaire.