À sa sortie, New York 1997 de John Carpenter pouvait se targuer d'être un film d'anticipation plutôt novateur, mais à notre époque, on constate surtout que l'ensemble a incroyablement mal vieilli.
Il y a deux gros défauts qui ne pardonnent pas : une bande son aux sonorités trop typiques des années 70/80 qui date énormément le film, ainsi qu'une action qui ne se passe pratiquement que de nuit dans des décors urbains qui finissent par tous se ressembler. Cela installe une certaine monotonie sonore comme visuelle, et on se surprend à avoir les paupières qui deviennent lourdes en milieu de film, d'autant plus que le rythme est assez mollasson. Cela commence à s'agiter en fin de seconde partie, mais c'est hélas trop tard, le mal est fait...
Malgré tout, l'intrigue passionne assez pour donner envie de suivre le film jusqu'au bout, tout comme la présence de grandes stars du western sur le retour (Lee Van Cleef et Ernest Borgnine), ainsi que le décolleté suant d'Adrienne Barbeau.
Pour moi, New York 1997 n'a de culte que son titre et ses affiches tentatrices, car une fois passé l'entrée, les espoirs s'envolent assez vite. Une action plus variée et des musiques plus énergiques auraient été les bienvenues, tout comme Michael Mann à la photographie, parce que choisir de filmer à 90 % de nuit, c'est tout un art qui s'apprend. Avec des choix différents, le film aurait pu être tellement mieux...
P.s. : Histoire de remuer le couteau dans la plaie, saviez-vous que je préfère son faux remake Doomsday à ce film ?