De passage dans leur demeure de Frisco pour le nouvel an, Nora et Nick Charles se lancent à la recherche de Robert Landis, le mari fourbe, cupide et infidèle de la cousine de Nora (celle enquête messieurs sera ma dernière, je vous le jure). Très vite retrouvé dans un bar "pas très respectable" de la ville en galante compagnie, l'enquête n'en devient pas moins compliqué et intéressante lorsqu'il est sauvagement abattu d'un coup de révolver alors qu'il sortait du domicile conjugal qu'il venait de quitter définitivement, les poches pleines des 25 000 dollars en bons du trésor que l'ex-fiancée de sa femme, David Graham, venait de lui donner en échange de son divorce. Très vite les cadavres et les suspects vont s'amonceler sur le chemin de Nick et Nora..

Seulement la seconde aventure du duo de détectives et déjà une routine s'installe entre les protagonistes, l'histoire et le spectateur. En effet les similarités, dans la mise en scène et l'écriture comme dans la narration, avec le précédent opus ne manquent pas : Nick clame à qui veut l'entendre qu'il a raccroché le holster et rangé son flair, sa femme Nora le pousse malgré tout (et surtout malgré lui) à enquêter, le couple a une insomnie et une fringale très matinale, Nick enferme sa pétillante épouse pour aller enquêter solo, Nick fouine dans un immense bâtiment vide à la recherche d'indices pour y découvrir un nouveau cadavre et enfin confond le meurtrier au cours d'une assemblée improvisée réunissant tous les suspects. Ah! J'allais oublier : il ne faut pas attendre plus de trois minutes pour voir Mr and Mrs Charles absorber de l'alcool et pas dix pour danser dans leur cuisine cerné d'inconnus réunis pour fêter le Nouvel An. Quant à Asta, il garde jalousement sa petite famille et surveille du coin de l’œil un cabot espiègle conter fleurette à Mrs Asta.

Ce second opus se distingue tout de même de son prédécesseur par son ton bien plus sérieux et centré sur l'intrigue. En effet, là où elle n'était qu'un prétexte à l'humour facétieux du couple Charles dans The Thin Man, elle est ici leur principale préoccupation. Peut-être le fait qu'elle fasse irruption dans leur vie privé y est pour quelque chose.. De plus, même s'ils laissent un ou deux cadavres derrière eux (je parle de cadavres de bouteilles évidemment), on est très loin de la beuverie du film précédent. En tout cas il est réjouissant de voir que des amis malfrats et peu fréquentables de Nick et de la famille guindée et propre sur elle de Nora, la troupe la plus pourrie n'est pas forcément celle que l'on croit. A part ça, l'alchimie entre Powell et Loy est toujours parfaite, Jimmy Stewart traine sa grande carcasse dans l'un de ses premiers rôles importants et Asta répète ses gammes et prépare même déjà, dans une scène de poursuite dans le salon du couple, sa fameuse chevauchée de Bringing up Baby.
blig
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 14 sept. 2014

Critique lue 353 fois

4 j'aime

blig

Écrit par

Critique lue 353 fois

4

D'autres avis sur Nick, gentleman détective

Nick, gentleman détective
blig
6

New Year's Ivre

De passage dans leur demeure de Frisco pour le nouvel an, Nora et Nick Charles se lancent à la recherche de Robert Landis, le mari fourbe, cupide et infidèle de la cousine de Nora (celle enquête...

Par

le 14 sept. 2014

4 j'aime

Du même critique

Cinquante Nuances de Grey
blig
2

Le loup de Balls Street

Conversation téléphonique longue distance Seattle-New-York, une nuit chaude et électrique du mois de mai, entre un maître dominateur et son élève : Maître, Anastasia est partie... La pute...

Par

le 15 févr. 2015

278 j'aime

25

Le Labyrinthe
blig
3

The Naze Runner

- Tu t'appelles comment? - Je sais pas. - Lui c'est truc, lui c'est bidule. Eux ce sont des "runners", eux des paysans, eux des constructeurs. Comment t'as dis que tu t'appelais déjà? - Je sais...

Par

le 13 oct. 2014

250 j'aime

54

Kingsman - Services secrets
blig
7

Nique Fury

Qu'il soit gentleman ou pilier de comptoir, on interrompt jamais un homme qui boit une Guinness. Ça ne se fait pas, tout simplement. Manners Maketh Man. D'ailleurs on ne boit pas une Guinness, on la...

Par

le 18 févr. 2015

205 j'aime

8