Noé
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Noé

Film de Darren Aronofsky (2014)

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Qu'il m'est difficile de donner mon avis sur ce film.... J'ai découvert le travail de Darren Aronofsky avec REQUIEM FOR A DREAM, sans doute mon plus grand choc émotionnel cinématographique, puis THE FOUNTAIN, son meilleur film d'après moi et, je vous le donne dans le mille, tout simplement MON film favori. Mais revenons à NOÉ.

Si j'ai du mal à en parler, c'est parce que pour moi il ne représente que le sommet de l'iceberg du talent d'Aronofsky. NOÉ, c'est le pepsi max du style du cinéaste. Le coca zéro de sa hargne et de sa folie créatrice. L'aspartame de ce qui fait son cinéma (vous avez saisi).

Si j'essaie de juger le film pour ce qu'il est, je dirai que grosso modo soit l'on accepte l'histoire telle qu'elle est narrée, soit on la rejette. Si on l'accepte, le film se laisse regarder. En premier lieu, pour la beauté de ses plans (le réal fait ici honneur à ses habitudes) et la photographie de Matthew Libatique, directeur photo déjà à l'œuvre sur THE FOUNTAIN notamment. Superbe.

Pour le charisme de Russel Crowe ensuite, qui est irréprochable. Jennifer Connelly s'en sort aussi avec les honneurs... Et... voilà. Ici s'arrête ce que je peux dire de bien sur NOÉ...

Jamais il ne m'emporte, jamais il ne m'aggrippe, et c'est pour moi un comble pour l'oeuvre d'un cinéaste qui me fait d'habitude rentrer dans son univers de manière si viscérale et émotionnelle (MOTHER ! en est un parfait récent exemple).

Oui, le long-métrage s'inscrit dans la continuité des centres d'intérêt d'Aronofsky - son amour pour les personnages prisonniers de leur obsession surtout - notamment dans le dernier acte, qui aurait pu flirter, dans une production moins grand public, avec une introspection quasi fanatique (et d'actualité) du personnage... Mais jamais NOÉ n'exploite son potentiel. Il ne fait que l'effleurer.

Le pire, c'est cette sensation d'un grand manque de direction artistique, le visuel nous évoquant tantôt LE SEIGNEUR DES ANNEAUX, tantôt MATRIX, tantôt THE FOUNTAIN (il en utilise même un plan ! ).

Un pot pourri peu inspiré... et peu inspirant.

Richard_Maz
4
Écrit par

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le 8 déc. 2020

Critique lue 134 fois

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Richard_Maz

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