En 2014, Nos Pires Voisins est un succès. Deux ans plus tard, une suite débarque sur nos écrans en utilisant la même formule, à la différence que l'adversaire n'est plus le jeune et arrogant Zac Efron. C'est Chloë Grace Moretz qui devient l'ennemi public numéro une du couple Rose Byrne et Seth Rogen. C'est le seul vrai changement dans ce deuxième opus, qui ne vole pas haut mais détend.
Kelly (Rose Byrne) et Mac (Seth Rogen) sont en plein coït. Elle a la nausée, se met à roter puis finit par lui vomir dessus. Elle est à nouveau enceinte, mais au lieu d'être en joie, c'est le dégoût qui prend le dessus. Avec cette introduction, on sait que nous sommes dans une comédie potache où le bon goût ne sera pas au rendez-vous. Pendant ce temps, Teddy (Zac Efron) est avec ses potes de son ancienne confrérie. Ils ont tous évoluer socialement, alors que lui peine à passer a l'âge adulte. De plus, son meilleur ami Pete (Dave Franco) va se marier, ce qui signifie qu'il va devoir trouver un nouveau toit. Alors que les anciens protagonistes voit leurs vies prendre un nouveau tournant, Shelby (Chloë Grace Moretz) décide de créer une nouvelle confrérie dans la demeure voisine de Kelly et Mac. Une nouvelle guerre va avoir lieu entre ces deux générations diamétralement opposées.
Le décor est planté, les coups très bas peuvent avoir lieu. En se calant devant ce film, on sait très bien à quoi s'attendre. La finesse est mise de côté et tout ce qui compte, c'est de faire rire le spectateur en repoussant les limites du mauvais goût. Après le peu ragoutant vomi, on passe à la vitesse supérieure avec le jeter de tampons usagers. C'est sale, mais drôle. On est bien dans la comédie régressive à base de potacherie et de pipi/caca. Cela fonctionne sur courant alternatif. Parfois, on rit et d'autres fois, non. C'est aussi simple que cela, ce sera selon l'exigence humoristique de chacun et il est préférable de ne pas trop l'être, à l'image des scénaristes recyclant le coup des airbags. C'était très drôle dans le premier, mais cette fois-ci cela ne fonctionne pas. Ils ne se sont pas trop foulés pour cette suite, même si une course-poursuite est savamment orchestrée digne des plus grands films d'action (bon, j'exagère un brin mais c'était pas mal foutu).
En mettant comme adversaire un trio de jeunes filles voulant s'émanciper, le film se veut un brin féministe. D'ailleurs, Chloë Grace Moretz va se révéler plus coriace que Zac Efron. Ce n'est pas étonnant, il est préférable d'être en conflit avec un mâle décérébré, qu'une jeune femme émancipée. Alors qu'elle a un débat houleux avec son père (Kelsey Grammer), l'autre ne joue que de son corps bodybuildé. Il est d'ailleurs à nouveau le maillon faible du film avec son incapacité à dérider le spectateur. Il n'a pas le sens du rythme et ralentit l'histoire à chacune de ses répliques tombant trop souvent à plat. C'est aussi le cas avec le couple Jimmy (Ike Barinholtz) et Paula (Carla Gallo). En dehors d'être un clown flippant, il arrache juste un sourire avec sa propension à vouloir que les jeunes filles s'embrassent, voir plus. On est pas loin de la pédophilie, mais ce ne sera malheureusement pas le pire avec le pied d'un bébé apparaissant entre les cuisses de sa femme où la vue des testicules de Zac. On oublie pas qu'un enfant a pour jouet, le godemiché de sa mère. Bon, sur ce coup-là, j'ai souri.
Le film laisse plus de place aux femmes.Chloë Grace Moretz forme un trio avec Kiersey Clemons; déjà excellente dans le jouissif Dope; et Beanie Feldstein. Rose Byrne se révèle bien plus drôle que son mari Seth Rogen, au point de lui piquer la vedette. C'est aussi dû au fait qu'il finit par lasser en jouant toujours les mêmes rôles. Sinon, il y a aussi Selena Gomez et cela ne restera pas un grand souvenir et une Lisa Kudrow toujours aussi drôle.
Une comédie potache pour se détendre, même si cela peut couper l'envie de dévorer son pop-corn. Non, je déconne, il en faut plus, l'estomac reste prioritaire mais même face à une giclée de vomi.