Je ne sais pas si c'est parce que j'ai vu le film dans une copie particulièrement poisseuse ou si ça fait vraiment partie de l'image, mais Nosferatu est particulièrement anxiogène de par son travail sur les lumières.
C'est de l'expressionnisme allemand alors le travail sur le clair-obscur est très particulier et mène à un inconfort bien réel du spectateur, coincé entre l'esthétisme de la chose et toute la dimension macabre que prend l'image. Murnau a bien compris comment mettre en image la peur, et rien que la tête du vampire est mythique, sa façon de bouger aussi. Il y a aussi quelques effets spéciaux qui passent encore très bien de nos jours, et on y raconte une histoire fantastique complète, avec un début, un milieu et une fin, de façon plus développée et ambitieuse que les quelques films des années 20 que j'ai pu voir (jusqu'à ce que Metropolis ne sorte bien sûr même si on est plus sur de la SF).