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Après l’avoir appris à ses enfants Bastien et Loreleï, Sandrine annonce à Christophe son besoin de le quitter malgré vingt ans de vie commue. Pour préserver son mariage et la famille, celui-ci organise dans la nuit le week-end de la dernière chance.


Et voilà les quatre Leroy partis sur les routes de la France moche, celle des motels, zones commerciales et banlieues sans charme. Autant de lieux supposés rappeler des souvenirs romantiques à ce drôle de couple, dont la généalogie s’écrit en quelques messages laissés sur répondeur. Dans ce prologue bien pensé, l’insouciance des premiers émois fait progressivement place à la liste des courses usante et usée. Mais le road trip commence par une marche arrière ratée et se poursuit sur une même tendance. Là où la tribu passe, il y a casse. Lave-vaisselle, karaoké, bus et gueule de caricaturiste, rien ne leur échappe. Dans le genre boulet rouge, Christophe, interprété par José Garcia, est « champion du monde » ! Pas étonnant que l’émotive Sandrine bouillonne à l’intérieur, prenne le volant pour le mordre et finisse par renoncer à cet homme pénible, porteur d’une violence presque inquiétante. Témoins muets de ces scènes de ménage puériles, deux ados mal dans leur peau qui souhaiteraient juste que leurs vieux grandissent un peu.


Ce premier film aigre-doux tente de jongler entre instants graves et séquences comiques proches du sketch dans lesquelles surviennent les amis humoristes du réalisateur scénariste. Car c’est aussi son histoire qu’il tire de sa mémoire d’enfant du divorce, laissant Sardou, Lenorman ou Niagara chanter sa nostalgie. C’est parfois drôle, tendre, mais le plus souvent forcé, au point de vouloir faire monter quelques larmes avant la fin. L’on préfère celles de Charlotte Gainsbourg quand elle réalise que l’endroit le plus exotique dans lequel l’a emmenée son cher mari, c’était… le Futuroscope.


(6/10)

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CineFiliK
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le 12 mai 2024

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