Nuits rouges
5.2
Nuits rouges

Film de Georges Franju (1974)

Comme c’est mauvais, mauvais, mauvais, ce film, j’ai décidé de prendre des notes en même temps que je le regarde.


À 20min36 de visualisation, toujours pas de Patrick Préjean, ça enlève du piment (et des points) au film.



Je suppose que l’intrigue ne vous intéresse qu’à la marge, mais je n’ai rien d’autre à faire tant ce visionnage est ennuyeux: un historien spécialiste des Templiers se fait dénoncer par son domestique (une engeance, les domestiques) auprès d’un homme déguisé en femme (je suppose qu’on est supposé croire que c’est une femme qui, ô surprise, se révèle être un


STOP  !!


À l’écran vient d’apparaître Alec Baldwin !! Je vous promets, Alec Baldwin plus bleu d’œil que le vrai ! Coup de théâtre, c’est lui le vrai fils de l’historien qu’on a entretemps odieusement assassiné ! Alors que (le temps que je tape tout ça) le faux fils (le type qui se faisait passer pour le fils de l’historien, quoi) vient de jeter une bouteille de whisky qui a explosé en enfumant les flics qui commençaient à le soupçonner d’être un faux ! Ah mais les choses s’emballent, les vioques d’à-côté vont sauver les keufs ! Réplique qui tue, le vioque qui libère les flics leur assène «vaut mieux appeler la police, y’a pas de doute…» Ouaf ouaf ouaf.


Entretemps, je réalise que c’est pas du tout Alec Balwin : de trois quart arrière il ne se ressemble pas du tout. Je suis désolé, je sens que je vous ai déçu-e-s…


En attendant je reprends l’histoire : l’historien est sommé de révéler les secrets qu’il connaît des templiers (surtout le coup du trésor, en fait) par un méchant cagoulé d’un masque rouge (la femme du début) : c’est le fantomas du pauvre, il donne des ordres depuis son laboratoire ultra moderne (vous devinez le genre de moderne que ça peut être en 1973) à des gens cagoulés comme lui, ça devait couter moins cher en frais de production


38 min30, une explosion foirée : la voiture a explosé hors champ. Bravo le cadreur…


Je n’ai pas commenté le jeu des acteurs : soit ils sont doublés, soit ils sont tous étheromanes tellement ils récitent leur texte de façon monocorde, et si vous voulez mon avis il se le sniffaient pas, ils le buvaient à même le goulot (note de plus tard : en fait une partie des acteurs est/était en effet non francophone. Je ne félicite pas les doubleurs.


STOP !


42 min : apparition de Patrick Préjean ! Sous le pseudonyme de Séraphin Beauminont (beau minou ?)… Il a le rôle du maladroit idiot.


Et je viens de répérer Julianne Moore dans un petit rôle.


46 min : j’ai eu un début d’espoir, ça promettait de partir en expédition sous-marine, mais je pense que c’est à l’eau (ah-ah).


47 min : Patrick Préjean débite son texte d’une façon monocorde, l’hypothèse de l’éthéromanie tient la route. En plus il le lit sur la porte du frigo. L’intrigue redevient morne.


50 min : retour de Julianne Moore qui joue Catwoman sur les toits. Elle descend dans l’appart de la copine du vrai fils au moyen d’un corde qu’elle a nouée d’un double nœud autour d’une cheminée, bonjour la sécurité. Et je dois vous annoncer que ce n’est pas vraiment Juianne Moore non plus (note de plus tard : c’est la classieuse Gayle Hunnicutt).


55 min : la course poursuite sur toit la plus ennuyeuse du monde. Y’a pas de vraiment de poursuite et personne ne court, tout le monde se déplace au ralenti… Même pour enfoncer les portes (y’a une partie dans appart), ils donnent de petits coups d’épaule mous…


1 h: j’ai mal au dos.


À partir de là, je reconstitue de mémoire. Y’a des zombies mais à l’époque ça s’appelait pas des zombies, mais des gens-qui-sont-totalement-en-mon-pouvoir-ha-ha-ha-j’ai-vraiment-un-rire-trop-sardonique.


Les méchants en cagoule se font massacrer par des gentils… Également en cagoule. Comme ils se tirent dessus, ça devait pas être simple pour eux de se différencier. Les gentils en cagoule sont les potos templiers de l’historien du début. Ils ont retrouvé les méchants avec un détecteur d’or templier (l’or templier ayant une qualité différente de l’or joailler qui fait qu’il est repérable par une antenne qui fait bip-bip. Ça doit être pour ça que l’or templier ressemble beaucoup à du carton peint à la bombe dorée).


Et comme je cherche une conclusion, je dirai donc : je vous recommande vivement ce film.

Bestiol
4
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le 2 avr. 2015

Critique lue 842 fois

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