Oblivion ouvre le bal des films de science-fiction qui vont agrémenter l'année cinématographique de 2013, et il le fait de très belle manière.

Je crois que depuis Moon, ça doit être le film de SF pure qui tient bien la route, Tom Cruise en gardien du temple qui doit réparer et maintenir des drones qui ont pour but de tuer la vermine qui ont survécu à la guerre et qui est à l'origine de l'état apocalyptique de la Terre. La direction artistique est superbe, avec pas mal de panorama à couper le souffle, et une réalisation ample qui les met bien en valeur. J'ai même envie de dire que c'est supérieur à Prometheus sur pas mal de points. L'histoire tient assez en haleine, même si c'est une sorte de melting-pot de beaucoup de classiques de la SF, avec des clins d’œil évidents à 2001, L'odyssée de l'espace et La Planète des Singes, mais c'est bien intégré, ce n'est qu'après coup que j'ai fait le rapprochement.

Et puis sans vouloir spoiler, même si l'intrigue bifurque sur un pitch qu'on a déjà vu récemment, il n'empêche que c'est assez bien traité, et que la séquence finale avec son montage en parallèle est assez bien foutu, et réussi à faire marcher notre cerveau pour réaliser une mise en abîme de tout ce qu'on vient de voir depuis le début du film. C'est quand même pas mal pour un blockbuster de nos jours.

Donc, malgré le fait qu'Oblivion est un gros patchwork de l'histoire de la SF au cinéma et qu'il n'y a rien de nouveau dans son déroulement (ça ressemble à un épisode d'Au Delà du Réel avec un très très gros budget), j'ai beaucoup aimé, sans doute décontenancé par le fait qu'il n'y a aucun facelpalm notoire, que Tom Cruise entame une seconde partie de carrière intéressante, avec un jeu plus épuré, et que la direction artistique est de toute beauté, on s'en prend plein les mirettes.

De Joseph Kasinski, j'avais le souvenir d'un Tron Legacy indigeste, mais avec Oblivion, il montre qu'il sait créer un véritable univers ainsi qu'à développer une histoire solide en 2h. Un réalisateur à surveiller en somme.

(Je ne mets que 7 parce qu'il n'y a rien d'original, mais c'est un gros 7++)
NonoDarko
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Doppelgänger et Top 10 ciné 2013

Créée

le 27 juil. 2013

Critique lue 317 fois

1 j'aime

1 commentaire

NonoDarko

Écrit par

Critique lue 317 fois

1
1

D'autres avis sur Oblivion

Oblivion
Hypérion
5

"C'est du vol et du plagiat" auraient dit la moitié des auteurs SF

En fait, Oblivion, ce sont quarante-cinq superbes minutes. Une planète Terre dévastée offrant des paysages d'apocalypse zen splendides, un univers qui à défaut d'être original tient la route (Pour...

le 28 juil. 2013

105 j'aime

22

Oblivion
guyness
5

Tu en fais une drone de Têt !

Comprenez-moi bien. Les bollockbusters©, c'est une façon de noter à part. 4, c'est la base. C'est la note tout-venant pour dire qu'on s'est bien amusé, et que le film comportait son lot infâme de...

le 7 août 2013

79 j'aime

9

Oblivion
drélium
4

Oublions

Voilà, c'est donc entériné, Kosinski est aussi dangereux pour la Science-fiction que Rodriguez pour les films de massacre, c'est formidable... Même en étant paré au pire et mieux briefé encore par...

le 22 avr. 2013

73 j'aime

20

Du même critique

Man of Steel
NonoDarko
7

Welcome to the Planet

Après le Dark Knight, Chris Nolan prend en charge de redorer le blason de l'autre emblème de DC Comics, l'Alpha et l'Omega des Super-Héros, Superman. A la barre de la production, il va choisir Zack...

le 20 juin 2013

29 j'aime

2

ART OF LIFE
NonoDarko
10

L'art de la vie

Art of Life, qu’est-ce que c’est ? Un album, une seule piste, une chanson éponyme du groupe X-Japan. Mais c’est aussi l’oeuvre d’une vie, celle de Yoshiki, le compositeur du groupe et aussi batteur...

le 11 août 2013

28 j'aime

3

Superman Returns
NonoDarko
8

C'est l'histoire d'un amour contrarié...

Depuis Superman IV en 1987, le personnage était tombé dans la ringardise et le kitsch absolu selon les détracteurs du personnage et à raison, tellement les 3eme et 4eme épisode avaient complètement...

le 19 oct. 2010

20 j'aime