Oh mon gode !

Un gynéco dans l'Angleterre victorienne qui soigne ses patientes de leur « hystérie » en inventant le premier vibromasseur de l'histoire... un sujet sexy comme ça a le mérite d'intriguer. Un coup d'oeil sur les critiques, plutôt négatives, font de suite déchanter, mais on va quand même voir le film. Première constatation : le film et sa réalisatrice américaine méconnue Tanya Wexler ne nous prend pas pour des cons et ne nous livre pas une comédie mièvre de plus. Le scénario suit son chemin balisé comme on s'y attend mais on est surprit par la franchise et le jusqu'au-boutisme de l'intention et par la performance des acteurs... même si la réalisatrice a annoncé que le protagoniste de son film serait masculin (Hugh Dancy), le jeune médecin hésitant est vite éclipsé par la virevoltante Maggie Gyllenhaal, sœur de Jack dans la vraie vie, qui est sans doute dans un des meilleurs rôles de sa carrière. Sa force de caractère tout ce qu'il y a de féminin en impose dans l'histoire comme de l'autre côté de l'écran, et son procès en fin du film en dit long sur le sort réservé à ces femmes-là à l'époque. Donc Maggie Gyllenhaal emballe bien un film convenu mais très divertissant, où les autres acteurs, Jonathan Pryce en tête, n'ont pas à rougir de leurs performances. On voit tout de suite que ce film a été très agréable à tourner, et il l'est tout autant à regarder. Oh my god(e)!